Marquis de Bayon, comte de Chaumont-sur- Moselle et de Mareil-le-Guyon, intendant d’Alsace, (C) (★ Paris 4. 10. 1727 † Mareil-le-Guyon, Yvelines, 12. 10. 1812).
Fils d’Antoine-Martin Ch. de La G., conseiller d’Etat, intendant de Lorraine, chancelier du duc Stanislas, et de Louise- Elisabeth Orry de Fulvy. ∞ 4.4.1758 à Paris (St- Eustache) Marie-Geneviève-Perrine Maussion de La Courtaujay, fille d’Etienne-Charles M. de La C., receveur général d’Alençon, et de Marie-Thérèse-Antoinette Bergeret. Conseiller au Parlement de Paris (1746) il devint maître des requêtes, puis intendant de la généralité de Montauban (1756), où il fut aussi directeur de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts. En 1758, Louis XV le nomma intendant de Lorraine, où il eut à maîtriser les problèmes de la réunion définitive du duché au royaume. Membre de l’Académie de Nancy et conseiller du roi de Pologne, duc de Lorraine. Désigné le 10.9.1777 pour succéder à l’intendant d’Alsace Louis- Guillaume de Blair de Boisemont ©, décédé, il eut ses pouvoirs le 9.5.1778 et s’installa à Strasbourg. Il déploya notamment une grande activité dans le domaine économique à l’époque où se développaient les premières manufactures de la province. Lui-même possédait une importante forge à La Madeleine-Bouvet, Orne. Conseiller d’Etat en 1782, il était retenu à Paris au moment de la préparation des Etats généraux, et, après avoir été démis de sa charge d’intendant d’Alsace en juillet 1789, il ne revint pas à Strasbourg et se retira dans sa propriété de Mareil. Placé sous séquestre après que l’ancien intendant eut été déclaré émigré par le département de Seine-et- Oise (1792), ce domaine fut racheté en l’an IV, par personnes interposées, par Antoine-Pierre, ci-devant comte de Chaumont, fils aîné d’Antoine. Quant à dernier, il reparut en l’an IV, sous le nom d’Antoine Chaumont, à Paris où il ouvrit une maison de banque; il compta ainsi parmi les principaux bailleurs de fonds du Mulhousien Pierre Dollfus ©, entrepreneur d’une manufacture à Guebwiller et d’une maison de commerce à Paris.
Le Mercure de France, oct. 1770, 1er vol. p. 53-56; R. de Mentque, « Notice sur la maison de Chaumont de La Galaizière », Bull. archéol. et hist. de Tarn-et-Garonne, t. XXX (1902); P. Boyé, « Le chancelier Chaumont de La Galaizière et sa famille », Le Pays lorrain, 1936 à 1938 (portrait 1937, p. 133); DBF, t. 8, 1956; Arch. dép. des Yvelines, dépôt Chaumont de La Galaizière; J. -M. Schmitt, « Pierre Dollfus (1748-1826), destin d’un pionnier de l’industrialisation de la Haute Alsace », RA, 1981.
Jean-Marie Schmitt (1985)
