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CETTY François Louis

Juge. (★ Villé 20.12.1734 † Sélestat 15.8.1820).

Fils d’Ignace Cetty ©. ∞ 15.7.1770 à Sélestat Anne Euphémie du Chiron de Saint-Martin (★ Sélestat 11.7.1738 † Sélestat 5.6.1820), fille d’Étienne François, colonel du régiment de cavalerie de Bourbon-Busset, et d’Anne Marie Brunck. Quatre enfants dont Jean François Etienne Antoine qui suit © et Marie Agnès Henriette épouse de Joseph Lafond. Comme son père, il s’inscrivit après ses études de droit à Strasbourg (1751 -1753) au barreau de Colmar comme avocat au conseil souverain. Élu le 28.11.1757 au conseil de Sélestat il vint habiter en 1760 la « maison Cetty » sise 4, rue Docteur Oberkirch. Le 7.1.1762, il remplaça Jacques Zaepfel à la tête de la tribu des tonneliers et le 18.2.1762 il fut élu bourgmestre « au lieu et place de Sr Bernard Fels © », fonction qu’il occupa jusqu’à la Révolution à l’exception de la période allant du 8.3.1777 au 29.9.1780 où il fut pourvu de la charge de vice-préteur « pour exercer en l’absence de Sr Alexandre Duboys © toutes les fonctions de la charge du préteur royal de Schlestatt avec honneurs, rang, séance, prérogatives et privilèges y attribués ». à partir de 1781 il fut bourgmestre et vice-préteur royal honoraire avec 4 000 livres d’honoraires. En 1778 le bourgmestre Cetty fit aménager aux frais de la ville un communal dit Spitalwasen en un jardin dénommé « promenade de Cetty » et après la démolition de l’hôtel de ville, en 1780, Cetty acheta de l’entrepreneur Schultz le lot central pour y construire un vaste immeuble, act. n° 2 place d’Armes. Dès juillet 1789 l’ancien magistrat fut remplacé par une nouvelle municipalité dirigée par Xavier Herrenberger ©. Cetty fut même emprisonné en août 1789. À la suite du décret de l’assemblée nationale du 8.6.1790 prononçant l’irrégularité de l’élection et ordonnant une nouvelle, l’ancien magistrat fut réinstallé le 14.7.1790 et resta en place jusqu’au retour en force de l’équipe Herrenberger le 17.11.1790. En 1791 Cetty fut appelé à siéger comme juge au tribunal de district de Benfeld « séant à Schlestatt ». Le 11 2.1795 il fut « chef du bureau de conciliation de Schlestatt ». Après la promulgation de la loi du 27 ventôse an VIII (1800), créant les tribunaux de 1ere instance il fut nommé président du tribunal de l’arrondissement de Colmar. Le 2.5.1807, il fit avec son épouse une donation de 17 parcelles de terres (392 ares) en faveur de l’hospice et de la paroisse Saint-Georges, dont il fut marguillier jusqu’en 1817. En 1808 il prit sa retraite à Sélestat.

Maurice Kubler (1985)