(P) (★ Saint-Maixent 1903 † Arras février 1944).
Son père fut professeur de géographie à l’École militaire de la ville. Études à Mont-de-Marsan, Bordeaux et Paris. Élève de l’Ecole Normale Supérieure en 1923, agrégé de philosophie en 1927, mais aussi licencié en mathématiques. Boursier de la fondation Rockfeller, il séjourna en Allemagne (1930-1931) pour préparer sa thèse. Répétiteur à l’École Normale Supérieure (1931-1935) ; professeur de philosophie au lycée d’Amiens (1936-1938) ; docteur-ès-lettres en 1938. Professeur de logique et de philosophie générale à l’Université de Strasbourg en 1938 ; officier de corps franc, puis officier du chiffre, après la déclaration de la guerre. Prisonnier des Allemands en juin 1940, s’évada et revint à l’Université de Strasbourg, repliée à Clermont-Ferrand ; cofondateur du mouvement de résistance « Libération » en décembre 1940. Nommé professeur suppléant à la Sorbonne en mars 1941. Fonda le réseau Cahors ; arrêté en août 1942, prison de Montpellier, puis camp de Saint-Paul d’Eyjaux, Haute-Vienne. Évasion de ce camp en décembre 1942 ; mission à Londres en 1943 ; fut arrêté en août 1943 à Paris et fusillé à Arras en février 1944. Compagnon de la Libération.
Œuvres : Briefwechsel Cantor-Dedekind, 1937 ; Remarques sur la formation de la théorie abstraite des ensembles, 1938 ; Méthode axiomatique et formalisme, 1938 ;Transfini et continu (écrit posthume), 1947 ; Sur la logique et la théorie de la science (écrit posthume), 1947.
G. G. Granger, « Jean Cavaillès ou la montée vers Spinoza », Études philosophiques, juillet-décembre 1947 ; G. Ferrières, Jean Cavaillès. Philosophie et combattant, suivi d’une étude de son œuvre par G. Bachelard, Paris, 1950 ; G. Ganguilhem, Vie et mort de Jean Cavaillès, 1976.
Julien Freund (1985)