Président d’université (Pr) (★ Marseille 21.2.1946).
Fils de Charles Carrière, professeur à l’Université de Provence (Aix-Marseille), spécialiste d’histoire économique, et d’Hélène Roque, professeur d’histoire-géographie. ∞ Annie Joffre, photographe; 2 enfants. Études secondaires au lycée Périer et classes préparatoires au lycée Thiers de Marseille. Après ses classes préparatoires, il a opté pour I’ENSCS (École Nationale Supérieure de Chimie de Strasbourg) en 1965, et vit depuis lors à Strasbourg. Il est sorti ingénieur de l’école en 1968 et a soutenu une thèse en 1972 sur l’étude des surfaces de silice et de silicates au moyen de la spectroscopie des électrons Auger. Financée par l’entreprise de verre Sovirel, filiale de la firme américaine Corning, elle a marqué un tournant des études de surfaces en proposant une analyse spectroscopique de la composition chimique de la surface, dans le cas précis d’oxydes et de verres isolants. Son doctorat d’État (1977) préparé dans le laboratoire de Minéralogie et Cristallographie de S. Goldsztaub, spécialiste reconnu de la croissance cristalline, lui a permis d’être associé à l’introduction en France et en Europe de la spectroscopie des électrons Auger. Il a participé ainsi avec son laboratoire à une évolution de la cristallographie 2D vers la physique des surfaces et a intégré avec le groupe « Surfaces-Interfaces » – GSI, l’Institut de Physique et Chimie des Matériaux de Strasbourg (IPCMS) en 1987. Bernard Carrière a fait l’essentiel de sa carrière en tant que chercheur au CNRS. Entré comme chargé de recherches en 1972, il a obtenu la médaille de bronze du CNRS en 1979. Il est nommé chargé de recherches en 1979 puis directeur de recherche en 1989. Parallèlement à ses activités de recherche, il a assuré la direction de l’UFR de Sciences Physiques de 1992 à 1995 puis la direction de l’IPCMS, équipe mixte de recherche ULP- CNRS, entre 1996 et 2002. L’IPCMS constitue aujourd’hui en France, un des lieux d’implantation majeur des travaux menés en commun par les physiciens et les chimistes sur l’étude des nanostructures pour leurs propriétés magnétiques et optiques. En 2002, Bernard Carrière est devenu professeur à l’université Louis Pasteur (ULP) à la tête de laquelle il a été élu président en juin de la même année. Soucieux selon son expression de prendre en compte la dimension citoyenne de son métier, il a été un militant actif du SNCS (Syndicat National des Chercheurs Scientifiques) dont il a assuré le secrétariat de la section centre-ville de 1977 à 1981. Un moment fort de son action syndicale a été son implication dans l’organisation en novembre 1981 des « Assises Alsaciennes de la Recherche et de la Technologie », en prélude au « Colloque National Recherche et Technologie » de janvier 1982. Par ailleurs, hors le champ universitaire, marqué par ses origines protestantes réformées, il a participé en Alsace, à divers mouvements et actions à la rencontre de la gauche et de l’écologie politique.
Richard Kleinschmager (2004)
CARRIÈRE Bernard (complément)
Président de l’université Louis Pasteur de Strasbourg de 2002 à 2007. Nommé en 2012 conseiller spécial à la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle et à la Direction générale de la recherche et de l’innovation (ministère de l’Éducation nationale)
Philippe Legin (novembre 2007)