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CARL Jacques-Louis-Constant

Ancien officier, magistrat et député (★ Strasbourg 18 vendémiaire an XI (10.10.1802) † Fort-de-France, Martinique, 30.11.1852).

Fils de Jean-Pierre Carl ©. Frère de Georges Carl ©. ∞ 23.8.1828 à Mayence, Claire Marguerite Pauline Humann, fille d’Ignace Antoine Humann, négociant, et de Marguerite Pauline Kaiser. Élève de l’École Polytechnique de 1822 à 1825, il fut élève sous-lieutenant à l’École d’application d’artillerie de Metz en 1826. Il démissionna alors pour entamer des études de droit. Licencié en droit le 16.1.1830, il fut nommé le 20 septembre suivant, substitut du procureur du roi à Strasbourg, grâce à l’intervention du ministre Georges Humann ©. Élu conseiller municipal de Strasbourg le 3.4.1835, il fut candidat constitutionnel aux élections législatives du 5.11.1837, et élu, par 210 voix sur 383 votants et 418 inscrits, député du premier collège de Strasbourg. Jouissant d’une grande considération, intelligent et de jugement droit, sa « bonhommie apparente n’excluait pas la finesse ». Son élection fut attaquée pour insuffisance de cens d’éligibilité mais fut validée par la Chambre des Députés le 22.12.1837. Réélu comme député ministériel au scrutin du 3.3.1839, il participa à l’organisation des Fêtes de Gutenberg en juin 1840 et prit en particulier l’initiative d’une lettre collective des députés du Haut et du Bas-Rhin, aux ministres de l’Intérieur, de l’Instruction publique et des Travaux publics, afin d’obtenir leur soutien financier. Nommé procureur du roi à Strasbourg, il succéda le 29.10.1840, à Gérard, mais résigna, en novembre de la même année, pour raisons financières, ses fonctions législatives. Il demanda, sans l’obtenir, en 1841, le poste de procureur du roi à Alger. Après la Révolution de 1848, cet homme d’ordre passa pour « rouge » parce que le 13.6.1848, il avait harangué les gardes nationaux exaspérés, réunis à l’hôtel de ville et que le 14.6., il avait accompagné la délégation qui se rendit chez le général commandant la division militaire pour réclamer la remise de la citadelle à la Garde nationale. Toujours à la recherche de popularité, il aimait se proclamer républicain et condamnait mêmes les mesures frappant le parti socialiste. Chaudement soutenu par le vicaire général Bautin ©, alors vicaire général de Paris, et par le procureur général de Sèze, il fut nommé avocat général à la cour de Colmar le 27.11.1850. Devenu veuf en 1851, il fut nommé procureur général à la Martinique et prit possession de ses fonctions le 9 mai 1851. Ferme mais impartial, actif et laborieux, il se montra jusqu’à sa mort une aide précieuse et constante pour le gouvernement général. Chevalier de la Légion d’honneur en 1842.

Archives nationales, BB 6 II. 74, dossier personnel ; Dictionnaire de biographie française, VII, 1149.

Georges Foessel (1985)