Peintre (Pl) (★ Strasbourg 10.7.1873 † Strasbourg 27.12.1962).
Fils d’Auguste Cammissar, verrier de Rheinzabern, Palatinat, domicilié à Strasbourg et de Marie Markert. ∞ 1.4.1909 à Strasbourg Eugénie Cécile Walther, fille de Gustave-Adolphe Walther, commis à la Fondation Saint-Thomas, et de Marie Eugénie Weber. Élève aux Arts décoratifs de Karlsruhe et de Strasbourg, il devint professeur à cette dernière école en 1896, après avoir parfait sa formation à Munich et à Vienne, et y resta jusqu’à sa retraite en 1940. Il y fonda une classe de stylisation, y assura après 1918 des cours de céramique et d’orfèvrerie, ainsi que de peinture sur verre, et forma de nombreux élèves. Dès 1900, il s’était initié lui-même à la technique du verre dit « opalescent », puis exécuta des commandes de vitraux à Dresde, Darmstadt, Francfort, Metz, et, pour le lycée de jeunes filles de Strasbourg, réalisait la Fille du Géant du Nideck, disparue au cours d’une attaque aérienne en 1944, haute de 4 mètres, qui lui valut une de ses nombreuses médailles d’or entre 1901 (Karlsruhe) et 1925 (exposition internationale de Paris). Il imagina d’autres peintures sur verre pour le Palais des Fêtes de Strasbourg et pour la gare de Colmar. En collaboration avec P. Braunagel ©, il entreprit de mettre en scène les types folkloriques particuliers à l’Alsace. Par la suite, il se fit connaître et apprécier jusqu’en Amérique. Autour des années 30 se situe la période des paysages réalisés à la gouache (Coin à Dambach, Place du Corbeau à Strasbourg, Tour de la Porte à Riquewihr, Marché à Ribeauvillé), mais aussi des portraits et des natures-mortes. Membre du Salon d’automne.
Archives municipales de Strasbourg, état-civil N. 1873, n° 1879, M. 1909, n° 264 ; Allgemeines Lexikon der bildenden Künstler von der Antike bis zur Gegenwart, herausgegeben (begründet) von Ulrich Thieme und Felix Becker Leipzig, V, 1911, p. 444 ; Elsässische Bote, 25-26 juin 1930 (Auguste Cammissar der stille Elsassmaler) ; Vie en Alsace, 1932, p. 103-107 ; Magazine Ringier du 11.9.1948 ; Saisons d’Alsace, 1950, n° 1 et 19.. n° 47 (R. Heitz) ; P. Casper, « A. Cammissar. Lebensbild eines elsässischen Malers», Der grosse Strassburger hinkende Bote, 149, 1956, p.145-147 ; Le Nouvel Alsacien du 7.8.1958 ; P. Wagner, « L’art en Alsace… Auguste Cammissar », Élan, cahier des I.C.S., 1962, n° 7/8, p. 20-21 ; Le Nouvel Alsacien du 31.12.1962; M. Lenossos, « À la mémoire d’Auguste Cammissar », Magazine Ringier, 1963, n° 52, p. 5 ; Bénézit, Dictionnaire critique… des peintres, sculpteurs, dessinateurs…, Paris 3e éd., 1976, II, p. 478 ; A. Wackenheim, « Auguste Cammissar, l’impressionniste alsacien », Alsace historique, 13, 1978, p. 92-93 ; Encyclopédie de l’Alsace, 1983, t. 2, p. 990.
Gérard Cames (1985)