Skip to main content

BURY Jean-Jacques

Orfèvre, (Pr) (★ Wasselonne 9.1.1698, enterré à Strasbourg le 30.10.1734).

Fils de Jean-Jacques Bury, bourgeois et tanneur à Wasselonne, et de Marie-Élisabeth Heusch, de Bischwiller. Filleul de l’orfèvre strasbourgeois Geoffroy Bernard Agricola (Pr). ∞ 25.9.1730 à Wolfisheim Anne-Marie Scholl, fille de Jean-Frédéric Scholl (Pr), boucher à Strasbourg. 4 fils. Le lieu de son apprentissage est inconnu. On sait en revanche qu’il entama à partir de 1726 son compagnonnage chez un bijoutier-joaillier strasbourgeois, Jean-Daniel Wurtz, et qu’il quitta ce maître le 24.9.1727, après un litige touchant à sa rémunération. Il poursuivit son compagnonnage chez l’orfèvre strasbourgeois André Altenburger (Pr). Lorsqu’il se présenta le 24.1.1732 pour exécuter sa pièce de maîtrise, un refus lui fut signifié car seul un compagnon bijoutier-joaillier ou orfèvre célibataire pouvait être autorisé à faire son chef-d’œuvre. Le 25 avril suivant, il obtint néanmoins cette autorisation après que le Conseil des Quinze lui eut accordé une sorte de dérogation contre l’acquittement d’une amende. Enhardi par cette licence, il demanda de pouvoir réaliser un objet selon un modèle qu’il proposa. En vain. Il exécuta donc le chef-d’œuvre réglementaire chez le contrôleur Jean-Frédéric Unselt puis, le 22.9.1732, le présenta aux trois contrôleurs qui le déclarèrent passable. Le 24.12. de la même année, il acquit le droit de bourgeoisie et s’inscrivit à la corporation de métiers de l’Échasse. Cette pièce de maîtrise est la seule œuvre répertoriée de cet orfèvre. Conservée au musée des Arts décoratifs de Strasbourg, elle consiste en une coupe couverte richement décorée (bustes d’empereurs romains et d’un homme barbu coiffé d’un chapeau, scènes pastorales et de chasse, divinités antiques, personnages allégoriques, décor floral… ). Les deux premiers fils de Jean-Jacques Bury devinrent orfèvres. Jean-Jacques Bury était vraisemblablement l’aîné († Hanau 26. 8. 1785). Il effectua son apprentissage de 1740 à 1745 chez l’orfèvre strasbourgeois Tobie Louis Krug et partit en 1758 à Hanau où il fit carrière comme orfèvre, graveur et professeur à l’académie de dessin de la ville (on connaît un portrait gravé de lui, anonyme). Un de ses fils, Jean-Jacques Bury (★ Hanau 1760 † Hanau 1806), devint orfèvre, un autre, Jean-Frédéric Bury (★ Hanau 1763 † Aix-la-Chapelle 1823), peintre renommé.

Le deuxième, Jean-Frédéric Bury (★ Wissembourg 23. 8. 1731), effectua son apprentissage à Strasbourg de 1744 à 1749, chez l’orfèvre Jean-Jacques Frey. Il s’établit également à Hanau en 1758 mais en 1764 et en 1767, on le trouverait comme orfèvre à Genève. Le 1.4.1773, la pièce de maîtrise exécutée par son père lui fut remise par Mme Vernet née Labart, d’après l’inscription gravée sous le couvercle.

Saur, Allgemeines Künstler Lexikon. Die Bildenden Künstler aller Zeiten und Völker, Bd. 15, München, Leipzig, 1997, p. 292-293 (la date 1728 est suggérée pour la naissance de Jean-Jacques Bury fils à Strasbourg – pas de trace dans le registre paroissial de la paroisse réformée de Strasbourg). Archives municipales de Strasbourg, XI 103, 4 R 108, 34 Z 99 (fonds Raeuber. Certaines des dates fournies par cette généalogie sont fausses. Celles du départ des deux fils à Hanau et du décès de l’aîné, issues de cette source, n’ont pas été vérifiées).

Emmanuel Fritsch (2004)