Docteur en médecine, dermato-vénérologue, (C) (★ Sarrebourg 18.5.1913).
Fils de Sylvain Burgun (★ Meisentahl, Moselle 27.5.1881 † Strasbourg 18.7.1955), chef de bureau principal aux chemins de fer d’Alsace-Lottaine, et de Maria Erhart (★ Strasbourg 1.2.1886 † Strasbourg 2.2.1965). Les ancêtres, maîtres-verriers, étaient venus avant la guerre de Trente ans de Bourgogne en Lorraine. ∞ 12.4.1949 à Fegersheim Odile Kim, pharmacienne (★ Fegersheim 21.8.1921), fille de Louis Kim, médecin, et de Suzanne Milachon. Après des études secondaires au collège Saint-Étienne de Strasbourg, Burgun suivit les cours à la faculté de Médecine (1931-1936). Interne des hôpitaux, il participa aux premiers essais cliniques des sulfamides (1937) et de la pénicilline (1945). Il présida l’Amicale des internes de 1939 à 1945. Chargé par le général Schwartz © de réorganiser, avec le docteur F. Woringer, la clinique dermatologique spoliée par l’occupant et repliée en 1944 dans l’Institut de Physiologie. Chef de clinique dermatologique (1945-1959).
A publié de nombreux articles sur l’histoire de la médecine, notamment dans Strasbourg médical, Journal de Médecine de Strasbourg, Journal des Hospices civils de Strasbourg, et dans les Dernières Nouvelles d’Alsace ; Zur Geschichte der Dermatologie in Strassburg : 100 Jahre Universitäts Hautklinik Strassburg 1842-1942, thèse allemande, 1943 ; Histoire de la syphilis à Strasbourg au XVe et au XVIe siècle, thèse française, 1946 ; « Histoire des maladies vénériennes », article écrit en collaboration avec le professeur P. Laugier, et « Histoire des maladies de la peau », article écrit en collaboration avec le professeur A. Basset, dans Histoire de la médecine, de la pharmacie, de l’art dentaire et de l’art vétérinaire, Paris, 1978, t. 4 ; « Les Prix Nobel et l’Alsace », Annuaire de la Société des Amis du Vieux-Strasbourg, 1970, 1975, 1976, 1983 ; Burgun s’est intéressé à l’interprétation médicale de certaines sculptures mystérieuses de Strasbourg, notamment l’« araignée » encastrée près de l’entrée principale des hospices civils et le célèbre Blosarsch du tympan central de la cathédrale, la première reconnue comme étant un sein, le second comme une scène d’accouchement, ainsi que l’avait déjà soutenu le professeur Hermann W. Freund. En tant que secrétaire du Cercle numismatique de l’Alsace, depuis 1944, Burgun a publié plusieurs articles sur la numismatique alsacienne : « Les médailles d’Alsace, la guerre de 1870-71 et l’annexion de l’Alsace-Lorraine », Saisons d’Alsace, n° 43, 1972 ; « Les monnaies de Strasbourg de 1681 à 1918 », Saisons d’Alsace, n° 44, 1972.
François-Joseph Fuchs (1984)
BURGUN René François (complément)
† 8.11.1999
J. Héran, « Notre ami René Burgun », Histoire et patrimoine hospitalier, n° 7, Noël 1999, p. 2
Philippe Legin (février 2017)