Artiste-peintre, (C) (★ Thann 24.1.1858 † 6.8.1934).
Fils de Dominique Joseph Bulffer (★ 1823 † 1897), artiste-peintre et professeur de dessin au collège de Thann, et de Thérèse Schoellkopf ; petit-fils de François Joseph Bulffer (★ 1787 † 1864), également artiste-peintre et professeur de dessin au même collège ; ∞ Jeanne Krauss. Fit ses études secondaires au collège de Thann (1867-69), puis à Mulhouse et à Épinal. Après son service militaire à Langres, Bulffer fit successivement des stages dans l’atelier de Jules Petit à Paris et dans celui d’Emmanuel Benner à Mulhouse. Puis, il entra dans l’entreprise de peinture et décoration de son père, venu se fixer à Bâle en 1879. Il y développa toutes ses qualités de peintre et notamment son sens artistique de la forme et de la couleur. En 1897 il succéda à son père et assura pendant plus de 35 années la renommée de l’entreprise paternelle. À côté de ses travaux de peinture décorative, Bulffer s’adonna à la peinture à l’huile, à l’aquarelle et au dessin à la plume. Il excella dans la nature morte et nombre de ses œuvres furent reçues au Salon des Artistes français : Canard et Lapin (1891) ; Les Confitures (1893), Les Raisins (1895) entre autres. Parmi ses autres œuvres signalons : L’entrée de la vallée de Thann vue de l’Ochsenfeld (1896), les ruines de Wattwiller (1919), l’église de Leimbach (1922), l’art héraldique et l’Armorial des villes d’Alsace. Bulffer prit une part active dans la vie de la colonie française de Bâle et dans le développement de ses œuvres (1884-1934) ; il fut notamment un des membres fondateurs de l’école Française de Bâle (1884) et son président après 1918. Il conçut le projet et réalisa l’exécution du monument aux morts de la colonie française de Bâle (1922). B. était entre autres chevalier de la Légion d’honneur (1927), officier de l’Instruction publique (1930) et titulaire de la médaille de la Reconnaissance Française (1920).
C. Oberreiner, « Charles Bulffer » (1858-1934), Bulletin de l’Association des Anciens Élèves du Collège Scheurer-Kestner de Thann n° 10 (1935), p. 56-63 (avec portrait) ; Discours de M. Daumont, président de l’Union des Sociétés françaises de Bâle, id. p. 63-65 ; Discours de M. Soudet, vice-consul de France à Bâle, id. p. 66-67.
François-Joseph Fuchs (1984)
