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BRÜSTLEIN

Une des plus anciennes familles de Mulhouse (Brüstlin, Brüstly, Bristlin, Brüstellin). Le premier Brüstlein est mentionné en 1398, Cunin Brüstlein fait partie du conseil et devint bourgmestre en 1404. Plusieurs Brüstlein ont joué un rôle marquant à Mulhouse, notamment en qualité de zunftmestres. Les membres de cette famille se sont répandus en Alsace, en France, en Allemagne, en Suisse, en Amérique. L’un d’eux, Jean-Jacques, rejoignit son oncle J. J. Schickler, banquier, à Berlin, dont il devint l’associé. Un quartier de Mulhouse porte la dénomination de Brustlein.

 

Martin,

Hôtelier, chef de troupes (? ? † Bâle 1552).

Fils de Hans Brüstlein, sous-prévôt et bourgmestre, mentionné entre 1437 et 1486. ? Else Gerhardt. Martin fut reçu en 1499 dans la tribu des bouchers dont il devint zunftmestre en 1505. En 1515 il tint l’hôtel de « la Demi Lune », en 1523 celui « Au Soleil » en 1525 celui « A l’Ange ». En 1542 il est sexvir de la tribu des jardiniers de Bâle. Capitaine du contingent mulhousien qui allait se battre en 1512 en Italie avec les troupes suisses pour le compte du pape, il s’illustra à la prise de Pavie et plus tard dans les campagnes de 1513 et 1515. Il fut un partisan zélé de l’alliance entre Mulhouse et les cantons suisses. Il est mêlé à plusieurs affaires judiciaires pour ses propos et actions violents. Il fut adversaire résolu de la présence d’Ulrich von Hutten, le célèbre partisan de la réforme. La population de la ville le suivit et le Magistrat fut obligé de congédier von Hutten. Brüstlein fit partie du tribunal qui jugea les Mulhousiens
impliqués dans les révoltes paysannes de 1525. B. entra à nouveau dans les démêlés avec le Magistrat en 1535. Resté fidèle à ses croyances catholiques, il s’opposa aux visées du Magistrat qui le déposséda de ses biens. Il s’exila à Bâle où il mourut.

E. Meininger, Tableaux généalogiques de la famille patricienne Brüstlein de Mulhouse, 1398-1888 Mulhouse, 1888 ; K. Kuntz, Einführung der Reformation in Mülhausen, Rixheim, 1889 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909 I, p. 249 ; E. Luthringer, « Martin Brustlein, un précurseur des Fininger », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1925, p. 37-30 ; R. Oberlé, Membres du Magistrat, membres de corporations de l’ancien Mulhouse, de 1227-1798, Mulhouse, 1971.

Raymond Oberlé (1984)