Prêtre, prélat (? Niedernai 13.11.1884 † Strasbourg 25.7.1953).
Fils aîné de Michel Brunissen et d’Eugénie Sommer. Il a fait ses études de 1896 à 1902 au collège d’Obernai, de 1902 à 1905 au collège Saint-Étienne à Strasbourg et de 1905 à 1910 au Grand Séminaire de Strasbourg. Ordonné prêtre le 25.7.1910, il exerça successivement les fonctions de maître d’études au collège épiscopal de Zillisheim, en (1912) de vicaire à Saint-Pierre-le-Jeune Strasbourg, d’aumônier militaire adjoint durant la guerre. En 1918, il devint secrétaire et trésorier à l’évêché et fut chargé aussi de l’organisation des pélerinages diocésains (Lourdes, Einsiedeln, etc.). En 1923 il fut nommé directeur du mont-Sainte-Odile, fonction qu’il garda jusqu’à sa mort. C’est sous sa direction qu’eurent lieu les grands travaux de restauration : renouvellement des ailes est et nord du monastère, du cloître, des chapelles. Il fut en 1931 le principal promoteur de l’Adoration perpétuelle des hommes, recréant ainsi la Laus perennis, célébrée déjà par sainte Odile et ses religieuses, selon les préceptes de saint Colomban. Il chargea le peintre colmarien Robert Gall © de décorer chapelles, cloîtres et certaines salles avec des représentations de scènes de l’Hortus deliciarum de l’abbesse Herrade ©. Il donna un élan tout particulier au pèlerinage et à l’hôtellerie. Au cours de la guerre 1939-45, il sut éviter l’occupation du sanctuaire par les troupes combattantes et par les organismes du parti hitlérien.
Chanoine honoraire en 1929, camérier de Sa Sainteté en 1933, prélat en 1947 et protonotaire apostolique en 1952. Inhumé au Mont-Sainte-Odile. Ses seuls écrits sont les articles parus dans l’AImanach de Sainte-Odile (Odilienkalender) : de 1928 à 39 les chroniques (Chronik des Odilienbergs) et dans les numéros de 1951, 1953 et 1954 l’histoire des travaux de restauration (Baugeschichte der letzten 25 Jahre).
M. Barth, Mgr. Jos. Brunisses, Direktor und Restaurator des Odilienberges, Colmar, 1955, 104 p. avec bibliographie détaillée ; A. Christen, « Mgr. Brunissen et le Mont Sainte-Odile », 1973, p. 171-174.
Auguste Christen (1984)