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BRUNEL André

Médecin, diplomate, écrivain (★ Tananarive 7.12.1912 † Strasbourg 26.5.1981).

Frère d’Edmond Brunel ©. Études au lycée Fustel de Coulanges à Strasbourg, à l’Université de Strasbourg. Entré à l’école de Santé Militaire de Lyon avec le n° 10, il en sortit major lauréat de la faculté de Médecine. Entré premier au Val de Grâce, il en sortit aussi major. Thèse : Les idées créatrices dans l’évolution de la médecine, Lyon, 1937. Affecté sur sa demande comme médecin-chef du territoire du Tigre en Haute Djezireh en 1938. Période féconde pendant laquelle il conçut son recueil des légendes kurdes le « Gulusar ». Après l’armistice de 1940, décidé à continuer le combat, il se rallia au général de Gaulle. Chargé de différentes missions par le général, il s’en acquitta avec autant de bravoure que d’efficacité diplomatique. Il a été présent par la suite comme médecin-chef sur tous les champs de batailles de la France libre depuis le Tchad à Bir Hakeim, jusqu’à El Alamein. En 1944 il fut chargé de la mission sanitaire à Théhéran pour le rapatriement des 1 700 Alsaciens et Lorrains contraints de combattre dans l’armée allemande et internés dans les camps de prisonniers russes, notamment à Tambow. Il constata notamment leur extrême faiblesse alors que la plupart avaient feint d’être en bonne santé, de peur que les autorités russes ne fissent opposition à leur départ. De même il attira l’attention sur les nombreux cas de gastro-entérite, dus aux carences alimentaires ainsi que sur les maladies cutanées. Détaché du ministère de la Santé auprès du gouvernement provisoire. Il fut chargé, en 1945 et 1946, de missions au cabinet du ministre de la Santé, puis retourna au ministère de la Santé. En 1949, nommé médecin lieutenant-colonel il partit pour le Maroc comme médecin chef du centre de transfusion et de réanimation de l’Armée à Fez. Médecin chef des forces françaises de l’O.N.U. en Corée (1950). Il participa à tous les combats du détachement français, mettant à profit les périodes de repos pour visiter et étudier les centres spirituels et artistiques du Japon. Le 16.6.1951 il fut décoré du Silver Star par le général Almond, commandant le 10e Corps. En 1962 Br. désapprouvant ce qu’il appelait une « politique d’abandon » de la France en Algérie, démissionna du service de l’armée. Commandeur de la légion d’honneur, compagnon de la Libération, titulaire de hautes distinctions étrangères.

Notice nécrologique par Francis Brunel, Réalités, nov. 1982.

Edmond Ponsing (1984)