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BRUNCK François-Antoine

Médecin-physicien et bourgmestre de Sélestat, « praticien principal » de l’abbaye de Murbach, secrétaire du roi à la chancellerie du Conseil souverain d’Alsace, (C) (★ Sélestat 16.12.1674 † Sélestat 5.1.1735, enterré chez les Franciscains).

Fils de Richard I Brunck ©. ∞ I 18.5.1702 à Guebwiller Marie Anne Rose Curie († Sélestat 12.12.1713), fille de Claude Curie, conseiller-secrétaire du roi ; dont sept enfants ; on peut noter : Marie Rose Brunck, (★ Sélestat 26.4.1703 † Sélestat 3.2.1749) ∞ 3.2.1726 à Sélestat, Frédéric de Lort de Saint-Victor, « major de la ville et de la citadelle de Strasbourg », dont neuf enfants ; Marie Anne Barbe Brunck, (★ Sélestat 7.8.1707 † Sélestat 24.12.1783) ∞ 10.9.1729 à Sélestat Étienne François Duchiron de Saint-Martin (★ Sélestat 24.1.1763) ; plusieurs enfants, dont deux filles : Marie Anne, ∞ Jean Albert Kuhn © (1695-1766), premier préteur royal de Sélestat (1747-1766) et Agnès Euphémie Henriette, ∞ François Louis Cetty ©. ∞ II 3.11.1715 à Guebwiller (?) Marie Jeanne Catherine Helderich (★ 1681 † Strasbourg Saint-Pierre le Jeune 16.11.1771), fille de Georges Ignace Helderich, bailli du comté de Hanau ; dont six enfants : François Richard Antoine (★ Sélestat 3.9.1718) © ; Jean Georges Joseph (★ Sélestat 6.9.1721), docteur en théologie, chanoine de Saint-Pierre le Jeune à Strasbourg, et Antoine Ignace Richard Brunck (★ Sélestat 27.6.1723) ©.

Francois-Antoine fit ses études de médecine à l’Université de Bâle où il passa le doctorat le 16.6.1697 avec une thèse intitulée : De catarrhis in genere. S’installa à Sélestat où la place de « médecin ordinaire » de la ville (Stadtphysicus) était occupée depuis le décès de son père (1691) par le Dr Georges André Heffter. Il entra au Magistrat en 1710 et devint « assesseur de la justice et directeur des incendies et des lieux où on fait du feu ». Dès l’année suivante, il fut nommé « aussi médecin de la ville », poste créé pour lui à côté du Dr Heffter. À la mort de ce dernier (1720), il occupa les fonctions de médecin en premier. Grâce à l’influence du cousin de son père, Antoine Richard Brunck ©, chancelier à l’abbaye de Murbach, Brunck fut nommé médecin principal de l’abbaye. À ce titre, il introduisit le 6.5.1713 un nouvel horaire du chant des laudes, qui se fit dorénavant le matin et non la nuit, en affirmant « que se lever dans la nuit et interrompre ainsi son sommeil dérangeait la digestion et nuisait à la santé ». Le chroniqueur du Diarium de Murbach ajoute, que le pape Clément XI approuva cette innovation de même que le fit plus tard Benoît XIV.

Archives municipales de Sélestat Reg. baptême 1674, Reg. Aud. Magistrat 1709-1710, p. 286-291 ; F. Husner, Verzeichnis der Basler Medizinischen Universitätsschriften von 1575-1829, Basel, 1942, p. 84, n° 1258 ; Dom Bernard de Ferrette, Diarium de Murbach, p. 126, Ingold, Revue Catholique d’Alsace, 1894, p. 218 – Portrait : peinture à l’huile 80 x 68, Collection de Weck-Brunck, Gueberschwihr.

Maurice Kubler (1984)