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BRUCKNER François Antoine Auguste

Officier, député du Bas-Rhin (★ Strasbourg 8.2.1814).

Fils de Chrétien Bruckner et de Jeanne Catherine Meyer. Élève de l’École Polytechnique en 1834-35. Capitaine d’artillerie en 1843, nommé au choix comme témoignage particulier de satisfaction d’un travail important entrepris sur l’artillerie bavaroise. Il fut élu député du Bas-Rhin à l’Assemblée Constituante le 23.4.1848 sur la liste proposée par le Républicain Alsacien, journal fondé par Jules Erckmann © qui contestait celle du Comité central où figuraient les candidats modérés de la bourgeoisie. Bruckner se rapprocha des éléments montagnards à l’Assemblée ce qui explique que son nom se trouvait sur les deux listes de candidatures, modérée et socialiste, le 13.5.1849 lors des élections à l’Assemblée Législative. Le Courrier du Bas-Rhin de Gustave Silbermann © et le Démocrate du Rhin d’Émile Kuss © appelèrent ainsi à voter pour lui. Il s’opposa à Paris au coup d’État du prince-président Louis-Bonaparte le 2.12.1851 aux côtés d’Alphonse Baudin. Pour éviter l’arrestation, il se réfugia à Liège. Le conseil de guerre prononça sa destitution en 1852. Bruckner enseigna les mathématiques à Liège avant d’entrer en qualité d’ingénieur dans une société suisse de chemins de fer. Il fut réintégré dans l’armée, après la chute de l’Empire, par le gouvernement de Défense Nationale avec le grade de lieutenant-colonel jusqu’en 1872.

Archives historiques de l’Armée. Dossier personnel 64850/2 ; P. Muller, La Révolution de 1848 en Alsace, Paris-Mulhouse, 1912, p. 200-201 ; M. Spisser, Les élections et l’opinion publique en Alsace de 1848 à 1851. D.E.S., Strasbourg, 1964, 222 p., multigr. ; J.-P. Kintz, Journaux politiques et journalistes strasbourgeois sous la Seconde République et à la fin du Second Empire, Strasbourg, thèse de doctorat en journalisme, 1970, 4 t., multigr.

Jean-Pierre Kintz (1984)