Administrateur, (C) (★ Paris 28.4.1766 † après 1838).
Frère de Jean-André-François de Briche ©. ∞ Jeanne-Marie Rougé (★ Montier-en-Der, Haute-Marne, 1769 † Colmar 1.8.1814), fille d’Auguste Rougé, ingénieur des Mines, et d’Augustine Polin. Ayant d’abord choisi la carrière militaire, de Briche sortit en 1782 de l’École de Metz avec le grade d’aspirant. Lieutenant au régiment de Guyenne-Infanterie en 1791, il fut adjoint à l’état-major de l’Armée du Rhin ; il résidait alors à Colmar où il devint membre de la Société populaire. Ayant fait imprimer une protestation contre la suspension du roi Louis XVI, il fut relevé de ses fonctions en août 1792 par les commissaires de l’Assemblée législative. Détenu à Gray en 1793, il rédigea un ouvrage militaire, L’ingénieur républicain, ou Éléments de géométrie pratique de la fortification de campagne. Libéré en août 1794, il devint peu après chef de division dans les bureaux du gouvernement pour la statistique et les approvisionnements. En 1798, il fut nommé commissaire du gouvernement à Corfou, puis président de l’administration centrale du nouveau département du Métaure à Ancône, où il se distingua lors du siège de la ville. En 1800, il devint le premier secrétaire général de la préfecture du Haut-Rhin et revint s’établir à Colmar. Il y fut l’ami et le collaborateur le plus étroit du préfet Félix Desportes ©, qu’il rejoignit au sein de la loge maçonnique parisienne « Napoléon », et auquel il succéda comme vénérable de la loge colmarienne « la Concorde ». Briche fut par ailleurs pendant 17 ans, l’éditeur de l’Annuaire du Haut-Rhin ; déjà chevalier de l’ordre de la Réunion, il reçut la croix de chevalier de la Légion d’honneur des mains du duc de Berry lors du passage de ce dernier à Colmar en 1814. Après la disgrâce de Desportes en 1813, il fut nommé successivement sous-préfet de Hasselt puis de Delémont, mais n’ayant pu rejoindre ces affectations, il demeura à Colmar comme secrétaire général ; en raison de ses compétences, il fut maintenu en fonctions au début de la Restauration. Il quitta finalement le Haut-Rhin pour devenir sous-préfet à Carpentras (1817), Dreux (1820) et Boussac (1822), puis secrétaire général du Loiret (1823) et enfin préfet provisoire de ce même département (1830).
Archives nationales, F Ib I, 156, 45 (carrière préfectorale) ; P. Leuilliot, La Première Restauration et les Cent Jours en Alsace, Strasbourg-Paris, 1958, p. 88-89n ; P. Leuilliot, L’Alsace au début du XIXe siècle, t.I, p. 97 ; t. III, p. 250n et 253n.
Jean-Marie Schmitt (1984)
BRICHE (de) André Jean Élisabeth (complément)
★ Paris 28.5.1766 et non en avril.
Base Léonore, consultée 3 mars 2017
Philippe Legin (mars 2017)