Militant communiste et maire de Guebwiller, (C) (★ Marckolsheim 8.6.1902 † Colmar 12.9.1966).
Fils de Georges Bréchot et de Thérèse Meyer. ∞ 16.5.1924 à Guebwiller à Fanny Meriqué. Mineur au puits Alex-Rodolphe jusqu’à son invalidité (1946). Secrétaire de la cellule du Parti communiste de Guebwiller. À la suite de « l’affaire Fouilleron » ©, le conseil municipal de Guebwiller à direction socialiste fut dissous. Les communistes furent seuls à présenter une liste de 20 membres du parti et 5 « républicains de gauche » qui fut élue par dix pour cent des électeurs inscrits. Bréchot devint maire de la ville le 19.12.1934, mais fut révoqué de ses fonctions pour avoir pris la tête d’une contre-manifestation dirigée contre une réunion des Croix de Feu le 14.3.1935. Au second tour des élections municipales de mai 1935, sa liste du « Bloc populaire antifasciste » (16 communistes, 11 socialistes) fut battue par la liste de « l’Entente communale » (U.P.R., démocrates, radicaux). De 1936 à 1939 et de 1945 à 1948, il fut président de l’Union locale des syndicats C.G.T. de Guebwiller. Ce fut en cette qualité qu’il dirigea la grève des ouvriers du domaine viticole Schlumberger en juin 1936.
Archives départementales du Bas-Rhin AL 98 (674, 1279), AL 102 ; Humanité d’Alsace-Lorraine 1934-1935 ; Republikaner 1936 ; Bulletin de l’Office régional d’information du 25.5.1935 ; Renseignements fournis par la mairie de Guebwiller (17.12.1980), par Lucien Hugel (13.1.1984), par la mairie de Marckolsheim (22.2.1984) ; Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français sous la direction de J. Maitron, t. 20, p. 234.
Léon Strauss (1984)
