Skip to main content

BRAUN Théodore Élisée

Magistrat et poète, (P) (★ Béligny, Rhône 17.1.1805 † Mulhouse 12.4.1887).

Fils de Mathias Braun, directeur de fabrique d’indiennes, et de Thérèse Françoise Chandonné, de Villefranche. ∞ 21.1.1830 Cécile Hofer (★ 2.12.1806 † 16.5.1875) ; 4 enfants. Son grand-père, Théodore Braun, associé de Nicolas Risler, avait quitté Mulhouse en 1772 et établi une manufacture de toiles peintes à Villefranche en Beaujolais. Son père, également indienneur, fut appelé à la direction de D.M.C. à Mulhouse (1806). Th. fit ses études à Montbéliard, à Nancy et à Strasbourg (Faculté de Droit). Juge auditeur à Altkirch (1829), substitut du procureur à Colmar (1830), procureur du roi à Saverne (1831-36). Nommé à la tête du parquet à Colmar (1836), conseiller à la Cour d’appel (1850). Il participa aux travaux de réorganisation administrative de l’Église luthérienne, président du consistoire supérieur et du directoire de la Confession d’Augsbourg en France. Braun siégea en cette qualité de 1850-1871 au comité supérieur de l’instruction publique. Lauréat de l’Académie française, officier de l’instruction publique, officier de la Légion d’honneur. Portrait en pied au directoire, à Strasbourg. Doué d’une grande sensibilité, bridée sans cesse par une ferme volonté, il se lança dans la littérature. L’œuvre de Schiller l’enthousiasma. Il en traduisit plusieurs drames :

Don Carlos (1847) ; Jeanne d’Arc ; Guillaume Tell (1858) ; Maria Stuart (1867) ; Wallenstein (1864) ; La fiancée de Messine (1867). Il publia des poésies lyriques : À la ville et aux champs (1827-75) ; Joies et tristesses (1832), et un poème : Mes trois noblesses (1886).

Ch. Seither, « Théodore Braun », Almanach Alsace et Marche de l’Est, 1850, p. 120 ss. ; J. Coudre, « Un lettré mulhousien, Théodore Braun », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 1887, p. 5-24 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909, p. 220 ; M.-J. Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 568 ; M. Moeder, Étude sur les ex-libris mulhousiens, Mulhouse, 1921, N° 4 ; J.G. Dardel, Généalogie Hofer, 1935, tableau N° 111 ; F. Kniffke, « Deux Alsaciens traducteurs, Paul Ristelhuber – Théodore Braun », Lettres en Alsace, Strasbourg, 1962, p. 319-330.

Raymond Oberlé (1984)