Professeur de droit, administrateur, maire de Strasbourg, (Pl) (★ Strasbourg 12.12.1735 † Strasbourg 28.11.1809). Avec Koch © et Reisseissen ©, Braun a assuré la continuité et la pérennité de l’enseignement juridique selon la « méthode strasbourgeoise » de l’Ancien Régime au XIXe siècle, au travers des vicissitudes de la Révolution et des réorganisations napoléoniennes. Fait docteur en droit à l’Université protestante le 18.6.1760 il y devint professeur titulaire le 24.8.1775 et assuma la charge de recteur en 1777 et en 1785. Il poursuivit son enseignement durant la Révolution, jusqu’à la cessation des cours de l’ancienne Université en 1795. Lorsque le 20.5.1803 on fonda l’Académie protestante, il y fut nommé titulaire de la chaire de droit ecclésiastique, fonction qu’il exerça, en principe, jusqu’à sa mort – en dépit de la concurrence de l’école de Droit à laquelle Braun avait posé en vain sa candidature (an XII), transformée en Faculté de Droit en 1808, l’Académie protestante étant, à la même date, ramenée au rang de « Séminaire ». Sur les plans politiques et administratifs il faut souligner la part très active de Braun lors des évènements révolutionnaires, et ceci dès 1789, avec son collègue Blessig ©. Membre du conseil général depuis 1791 il fit partie du directoire du département et en assura la présidence en 1795. Il fut maire de la ville de Strasbourg de septembre à décembre 1792. Après le 3.10.1793 il a été destitué – temporairement – de ses fonctions enseignantes et politiques comme « aristocrate et royaliste ». Il termina sa carrière comme président du tribunal civil de Strasbourg (an VII – an VIII).
Programma inaugurale, 1775 ; Pro memoria den 300 Herren Schöffen zur Prüfung übergeben s.l., 1789 ; Addition zu meinem Promemoria, als Motion dienend, s.l., 1789 ; Bestimmterer Entwurf zu …/… dem Promemoria, s.l., 1789 ; Réflexions d’un citoyen... 8.11.1790, 1790 ; Le recteur de l’Académie des protestants au citoyen… (manuscrit de 1803, Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg ms) De tutela testamentario, 1760 ; Historia juris adcrescendi, Pars I, II, 1783 ; Num beneficium competentiae alimentaque... 1783 ; De laesionis enormis computatione, Pars I et II, 1784 et 1785 ; Feudorum origines, 1786.
E. Barth, Notes biographiques sur les hommes de la Révolution, 1877 – 1883 ; Himly, Chronologie de la Basse-alsace. p. 99, 131, 132, 135, 151, 154, 156, 167, 230 ; J. Bonnencase, La Faculté de Droit de Strasbourg, 1916, p. 73, 75, 77, 83, 85, 87 ; F. L’Huillier, Recherches sur l’Alsace napoléonienne, 1947, p. 640, 643.
Marcel Thomann
