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BRAUN Alfred Charles

Officier (★ Rosheim 15.3.1840 † Rosheim 29.9.1909).

Fils de Charles Braun ©. Engagé en 1857, il servit comme sous-officier en Algérie en 1859 et 1860, puis de 1863 à avril 1867 où il passa officier. Lieutenant. En juillet 1870, on lui confia, à l’armée du Rhin, l’unité des « éclaireurs volontaires » avec lesquels il entra premier à Sarrebruck le 2 août, ce qui lui valut la Légion d’honneur. Blessé à Spicheren, il fut fait prisonnier, réussit à s’enfuir et rejoignit l’armée. Cité à l’ordre de l’armée, il fut nommé capitaine et se vit confier par le général Le Flo le commandement d’une compagnie de francs-tireurs alsaciens (2 officiers et 120 hommes, recrutés à Paris) pour aller opérer dans les Vosges. Le 28.9. il se battit dans la Harth, le 12.10. il se trouva à Soultz et Guebwiller; le 1.11. il fut à la défense de Thann et se trouva impliqué dans divers petits engagements à Meyenheim, Ensisheim, Guebwiller. Il fut aux ordres de Garibaldi qui le nomma chef de bataillon le 28.10. Dans la retraite vers le sud, il fut avec ses hommes, au combat de Pasques, à l’attaque de Dijon à la fin novembre, contribua à la défense d’Autun début décembre et divers autres engagements. Garibaldi le nomma lieutenant-colonel. Lors d’une opération visant à détruire le pont du chemin de fer de Buffon sur la ligne Dijon-Paris, il tomba dans un ravin, se démit une jambe et dut rester 40 jours à l’hôpital. À sa sortie il fut placé en situation de non-activité. Il se rendit alors en Alsace, y chercha deux chevaux et revint le 27. 3. pour se mettre à la disposition du ministre de la Guerre à Versailles. Demeuré sans emploi, il fut réintégré en juillet au 109e régiment d’Infanterie avec le grade de capitaine. Les nominations de Garibaldi ne furent pas homologuées. Il passa alors au régiment des sapeurs-pompiers de Paris où il fut capitaine adjudant major. Il aurait quitté le service en septembre 1880 et se retira à Rosheim avec le titre de lieutenant-colonel. Officier de la Légion d’honneur.

Jean-Paul Bailliard (2004)