Pédagogue, originaire de Montbéliard, (Pl). Après des études à l’Université de Tübingen, Nicolas Boissard séjourna à Strasbourg vers le milieu du XVIIe siècle. On lui confia une certaine responsabilité au Collegium Wilhelmitanum. L’établissement accueillait des écoliers qui se destinaient au pastorat et suivaient les cours au Gymnase et à l’Université. Nicolas Boissard écrivit des poèmes. On connaît de lui une élégie en l’honneur de Balthasar Friedrich Salzmann (1643) et une action de grâce composée à l’occasion du centenaire de la création du Collège (1644). Boissard a été l’un de ces linguistes, qui tels Philippe Garnier ou Daniel Martin ©, ont enseigné le français à Strasbourg dans la première moitié du XVIIe siècle et ont ainsi contribué à préparer les esprits à une réunion de l’Alsace au royaume de France.
Bopp, Die evang. Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, 497 ; Röhrich T.W. Mittheilungen aus der Geschichte der evangelischen Kirche des Elsasses. Paris-Strasbourg, 1855, t. Il, p. 54-56. ; C. Zwilling, Die französische Sprache in Strasbourg bis zu ihrer Aufnahme in den Lehrplan des protestantischen Gymnasiums, Strasbourg, 1888 ; A. Erichson, Das theologische Studienstift Collegium Wilhelmitanum, 1544-1894, Strasbourg, 1894, p. 54-55 ; J.P. Kintz, « Instruction, culture et sensibilité bourgeoises à Strasbourg du milieu du XVIe au milieu du XVIIe siècle », Études Rhénanes. Mélanges offerts à Raymond Oberlé, Genève-Paris, 1983, p. 71-106.
Jean-Pierre Kintz (1984)
