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BOEGLIN Édouard

(★ Agen 30.12.1942).

Fils d’Édouard Boeglin et de Charlotte Exel. ∞ à Mulhouse 27.10.1967 Marie-Odile Michel, fille de l’adjoint au maire Francis Michel et de Marguerite Lang, directrice d’école; 2 enfants. Divorcé. ∞ II 21.10.1989 à Vialas, Lozère, Gabrielle Grob, fille de Georges Grob et d’Émilie Reuchlen. Après des études primaires et secondaires à Mulhouse (école Koechlin, collège Lambert), Boeglin entra à l’École Normale d’instituteurs de Colmar. Après une propédeutique Lettres à Mulhouse, il fut surveillant d’externat, maître auxiliaire puis instituteur avant de commencer, en octobre 1968, une carrière de journaliste aux Dernières Nouvelles d’Alsace. Chef de l’agence de Mulhouse, il quitta ce quotidien en octobre 1980 pour L’Alsace-Le Pays dont il assura le secrétariat général de rédaction jusqu’à sa retraite en décembre 2002. En 1972, il avait créé la section régionale du Syndicat National des Journalistes Français CFDT et fut membre du Conseil National. En 1992, il adhéra au Syndicat des Journalistes CGC qu’il présida de 1996 à 1999 au niveau national. Depuis 2001, il est administrateur de la section française de l’Union internationale de la presse et des journalistes francophones.

En 1972, Boeglin adhéra au Grand Orient de France (GDOF) dans la Loge de la Parfaite Harmonie (créée à Mulhouse en 1809) dont il sera le Vénérable en 1981-83. Élu conseiller de l’Ordre en 1995 pour un mandat de trois ans au cours duquel il présida la commission « culture – information – communication » et le directoire des Éditions Maçonniques de France et dirigea la rédaction de la revue Humanisme. Réélu en 2000 pour un second mandat de trois ans, élu troisième Grand Maître adjoint puis premier Grand Maître adjoint l’année suivante, il dirigea l’ensemble des activités de communication du GODF et rédigea, avec Alain Bauer le Que sais-je consacré au Grand Orient de France; il supervisa en tant que directeur délégué des revues La Chaîne d’union et Chroniques d’Histoire maçonnique, des émissions maçonniques de France Culture. Au plan régional, Boeglin est l’un des fondateur de la loge Nicolas Koechlin à Mulhouse en 1992 (pour commémorer le bicentenaire de la République) : il en a été le vénérable de 1997 à 2000 ; il a fondé également la loge Clemenceau à Colmar en 2002 et, la même année, a été à l’origine de la création de l’Institut Rhénan d’Etudes et de Recherches Maçonniques (IRDERM) dont le siège est à Colmar et dont il est nommé directeur en 2003. À Paris, il a été le co-fondateur de la loge Léonard de Vinci en 1994 et Gambetta-l’Atelier Républicain en 2000.

Fils d’un militant socialiste, journaliste au Républicain du Haut-Rhin, Boeglin adhéra, dès 1962, à la section de Mulhouse de la SFIO. Aux élections municipales de mars 1971, il recueillit près de 14 % des voix à la tête de la liste de l’Union de la Gauche contre celle de l’entente centriste du maire Émile Muller © qui avait rompu avec le PS ; aux législatives de mars 1973, il obtint près de 10 % des suffrages dans la circonscription Mulhouse-Ville. Entré dans l’opposition à la nouvelle direction fédérale, il créa, en 1975, le Centre Alsacien de Recherche et d’Action Socialistes (CARAS) et démissionna du PS et de l’ensemble de ses responsabilités en octobre 1976 pour rejoindre le Mouvement des Radicaux de Gauche jusqu’à la fin 1978. Il s’éloigna alors de la vie politique pour y revenir en adhérant au Mouvement des Citoyens de Jean-Pierre Chevènement en 2000. C’est au titre de ce parti qu’il a été élu sur la liste de Jean-Marie Bockel © aux municipales de 2001. Il a obtenu une délégation au Patrimoine historique.

Ses engagements se sont manifestés dans la vie associative : Ligue des Droits de l’Homme, Association de défense et d’aide aux Juifs d’URSS, Office Universitaire de Recherche
Socialiste (OURS), Cercle Républicain 68, Comité Laïcité-République 68. Titulaire du diplôme d’État de conseiller d’éducation populaire, il fut, dans les années 1960-1970,
instructeur national de la Ligue de l’Enseignement et de l’Éducation permanente et délégué général des Foyers des Jeunes et d’Éducation populaire. Entre 1962 et 1980, il fut secrétaire général adjoint de la Fédération régionale des Maisons de Jeunes et de la Culture. Il fut également le fondateur puis le président de l’association des 100 kms (pédestres) de Mulhouse, secrétaire général de l’Association des Sports Populaires de Mulhouse en 1982 et conseiller national de la Fédération des Sports Populaires. Dans le domaine culturel, il est un fervent défenseur de la culture régionale et a été, une vingtaine d’années durant, l’un des proches collaborateurs du président Lucien Dreyfus ©. Membre du Comité directeur du Théâtre Alsacien de Mulhouse de 1972 à 1998, il a été également président de la commission littéraire du TAM, puis de sa commission éditoriale. Par ailleurs, il a aidé, à leurs débuts, le Théâtre de Poche de Mulhouse et l’association « Art de Haute-Alsace ». Il est, depuis février 2004, secrétaire général de l’Association des Amis du Mémorial d’Alsace-Moselle. Chevalier dans l’Ordre des Palmes académiques (1985), officier (1994).

Ouvrages : Le Brave soldat Schweik, Mulhouse, 1978 ; La tête haute, Mulhouse, 1983 ; Edgar, Jean-Pierre et les autres, Besançon, 1988 ; L’art et la manière de bien manger (avec Patrick Pagès), Nîmes, 1991 ; Les Mariannes et la République en Franche-Comté, Besançon, 1992 ; Le guide de Mulhouse, Lyon, 1993 ; La libération de l’Alsace, Besançon, 1995 ; Anarchistes, francs-maçons et autres combattants de la liberté, Paris, 1998 ; De Charles Martel à Charles de Gaulle. Ils ont écrit notre histoire, Paris, 2001 ; Le Grand Orient de France (avec Alain Bauer), Paris, 2002.

Marie-Claire Vitoux (2004)