Skip to main content

BOCKEL Jean-Marie

Homme politique, (C) (★ Strasbourg 22.6.1950)

Fils de Francis Bockel, notaire, et de Denise Adam. Petit-fils de Louis Bockel © et neveu de Pierre Bockel © ∞ Marie-Odile Mayer ; 5 enfants. Avocat au barreau de Mulhouse. Au cours de ses études de droit à Strasbourg, Jean-Marie Bockel a adhéré, dès 1970, à un syndicat d’étudiants de sensibilité chrétienne de gauche (MARC; Mouvement d’action et de recherches critiques, proche de la CFDT). Il a adhéré au Parti socialiste en 1973 dans le sillage de Jean-Pierre Chevènement et il en a été le porte-parole en 1987-1988. Parallèlement il a été membre du comité central de la Ligue des droits de l’homme. En 1981 il a été élu député de la 4e circonscription du Haut-Rhin (Mulhouse) et a gardé ce mandat jusqu’en 1993 puis de 1997 à 2002 où il a été battu. Élu conseiller général de Mulhouse-Nord en 1982, il a été réélu en 1988 jusqu’à sa démission en 1989, année de son élection comme maire de Mulhouse ville dont il a été conseiller municipal depuis 1983 puis à nouveau de 1994 à 1997, date de sa réélection comme député. Conseiller régional en 1992, il a démissionné pour cause de cumul des mandats. Jean-Marie Bockel a assumé en parallèle à son engagement en Alsace des responsabilités au niveau national. En tant que parlementaire, deux missions lui ont été confiées : un rapport sur le droit local par Gaston Deferre (1982) et un rapport sur la création d’entreprises par Laurent Fabius en 2000. Il a été nommé ministre du Commerce, de l’artisanat et du tourisme, en tant que secrétaire d’État (21.7.1984-18.2.1986) puis comme ministre (février-mars 1986). Il a assuré la présidence, de 1988 à 1993, d’une des 6 commissions permanentes de l’Assemblée Nationale, la commission de la production et des échanges. À partir de 2001, Jean-Marie Bockel a présidé l’association des maires des grandes villes de France (AMGVF). Membre de l’assemblée consultative, il a siégé de 1999 à 2002 au Conseil de l’Europe et a vu l’un de ses rapports adopté, fin 2001, sur la création d’un observatoire de la sécurité urbaine en Europe. Maire de Mulhouse depuis 1989, il a reconfiguré sa ville par des projets d’urbanisme et de transports publics (dont le premier tram-train de France). Comme ses prédécesseurs il cherche à résoudre les problèmes liés à un fort taux d’immigration (membre du Haut Conseil à l’immigration en 1995 et en 2002), de pauvreté et de précarité (membre en 1993 du Conseil fédéral des offices publics HLM et membre du Conseil National des Villes) ou de chômage. Son projet le plus novateur et le plus difficile est l’intercommunalité. Il a présidé la Communauté d’Agglomération. Jean-Marie Bockel a été colonel de réserve et auditeur à l’institut des Hautes Études de la Défense Nationale en 1998. Légion d’honneur le 1er janvier 2003.

 

Lettre au parti radical jamais expédiée, 1970 ; J.-M. Bockel, La troisième gauche: petit manifeste social-libéral, 1999.

Odile Kammerer (2004)

Président de l’Association des maires des grandes villes de France de 2001 à juillet 2007. En 2007, il quitte le Parti Socialiste pour fonder le mouvement de la Gauche moderne qui s’allie à la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. Nommé secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie en juillet 2007, il devient secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants en mars 2008, puis secrétaire d’État à la Justice de juin 2009 à novembre 2010. Réélu maire de Mulhouse en 2008, il démissionne de son mandat en juin 2010 au profit de Jean Rottner. Il reste alors président de Mulhouse Alsace Agglomération. Il est réélu sénateur du Haut-Rhin en septembre 2010 sous l’étiquette U.D.I.

J.-M. Bockel, Trajectoire plurielle, ministre de Mitterrand à Sarkozy, Alpharés, 2014.

Philippe Legin (février 2014)