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BLEGER Alphonse

Poète et instituteur, (C) (★ Bergholtz 22.5.1889 † Marseille 14.12.1949).

Fils de Charles Théophile Bleger, instituteur, originaire de Saint-Hippolyte que l’on peut considérer comme le berceau des Bléger, et de Maria Hellmuth. Après l’école normale d’instituteurs de Colmar, il occupa successivement un poste à Leymen, Stetten, Saint- Hippolyte, Issenheim, Mulhouse. Il participa un certain temps à la vie politique locale et se fit attaquer violemment par Rossé ©, lors de la campagne électorale à Colmar où il figurait dans le comité de soutien à l’abbé Hanser ©. Mais c’est plutôt le poète qui suscite l’intérêt des lecteurs de l’Alsace illustrée et Mulhouse illustré. C’est dans ces revues qu’il publie ses poèmes, tantôt en allemand, tantôt en français. Des poèmes généralement courts (deux ou trois quatrains, sauf « Art et Art » qui se compose de cinq strophes de six vers). D’une belle facture, en allemand particulièrement, ses vers sont des méditations sur le temps qui passe, le « spectacle hideux » de la foule, la poésie ou la peinture. Il a le sens de l’image (« …und die Wolken halten Rast/das Sonnenlicht rinnt matt… »), de l’humour acerbe quand il chante son jardin qui le protège « … de la vie infâme/ et de l’amer calice des femmes », et s’affirme l’ardent défenseur d’un code poétique rigoureux, traversé par le souffle de l’inspiration : « …mon vers est eau, fer, vent… et de blonds rêves me donnent la main ». Ayant souhaité poursuivre une activité littéraire dans le Midi, il s’installe lors de sa retraite à Marseille où la mort le rejoint bientôt.

Elsässer Kurier du 28.1.1929.

Alphonse Jenny (1984)