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BLANCK Pierre Paul

Fondateur de la Congrégation des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Marc à Gueberschwihr,(C) (★ Turckheim 11.10.1809 † Waggaman, États-Unis 18.10.1873).

Fils de François Joseph Blanck, médecin, et de Rose Agnès Baffrey. Il fréquenta l’école communale de Turckheim, le col- lège de Colmar et celui des Jésuites de Saint-Acheul-lès-Amiens jusqu’à la fin de la troisième et termina ses humanités à Colmar. En 1829, il entra au noviciat à la Trappe d’Oelenberg qu’il dut quitter en 1830 parce que le noviciat fut dispersé après la Révolution de juillet. À cette époque, sa santé s’altéra. Il suivit les novices trappistes dans leur exil à Fribourg en Suisse où il fit ses études de philosophie au collège jésuite Saint-Michel. Il passa le baccalauréat en philosophie en 1831 à Strasbourg, puis entreprit ses études de théologie à Fribourg. Il se rendit à Gênes puis à Rome où il termina ses études de théologie et y fut ordonné prêtre en 1835. Il rentra en Alsace, exerça brièvement plusieurs ministères : professeur au Petit Séminaire Saint-Louis à Strasbourg, vicaire à Turckheim, Sigolsheim et Gueberschwihr. À partir de 1837 il fut précepteur à Schebetau près de Vienne en Autriche. Revenu en Alsace, il entretint plusieurs ecclésiastiques de son projet de fonder une congrégation suivant l’ancienne tradition monastique, mais adaptée aux besoins nouveaux de l’Église. Il songea à réunir des prêtres pour relever le mont Sainte-Odile et soumit à l’évêque André Raess © son projet qui n’aboutit pas. En 1845, il acquit l’ancien monastère bénédictin de Saint-Marc à Gueberschwihr. Il y fonda une communauté religieuse qu’il confia au patronage de saint Joseph, vouée à l’adoration perpétuelle du Très Saint Sacrement et au service des pauvres : éducation d’orphelins et enfants abandonnés et soins des malades. À Saint-Marc il ouvrit un orphelinat recevant des garçons et des filles à partir de 5-6 ans, venant des milieux les plus défavorisés. À côté de la communauté des religieuses il établit une communauté de frères pour servir d’éducateurs aux garçons et les former dans l’apprentissage de divers métiers. En 1857, il dut quitter le monastère après une cabale montée contre lui. Après un séjour en Suisse, il répondit à l’appel d’évêques des États-Unis demandant des missionnaires français et se rendit en Louisiane. À Waggaman, dans la banlieue de New Orléans, il se mit au service d’une population issue presque exclusivement d’esclaves noirs des plantations de canne à sucre. Il ouvrit une école pour les enfants pauvres et fit venir quelques religieuses des Sœurs de Bellemagny, en Alsace, congrégation fondée par l’abbé Faller © ayant le même caractère contemplatif et caritatif que celle des Sœurs de Saint-Marc. L’abbé Blanck fut enterré à Waggaman où sa tombe fut redécouverte en 2001.

Sœur Sophie Moog (2004)