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BIRR René

Résistant, (C) (★ Réguisheim 2.11.1922 † Stuttgart 1.6.1943).

Fils d’Eugène Birr, mineur, et de Marie-Anne Hebding. Cheminot, et ancien responsable de la Jeunesse communiste de Réguisheim, il devint l’un des dirigeants du Parti communiste clandestin (groupe Wodli ©). Arrêté en mai 1942 à Mannheim, Bade, son lieu de travail d’où il revenait en Alsace en fin de semaine, il passa plusieurs mois au Bunker du camp de Schirmeck et il fut torturé par la Gestapo de Strasbourg. Il était accusé d’avoir caché des armes de guerre et stocké une quantité d’explosifs et de détonateurs subtilisés aux mines de potasse. Il fut parmi les quatre premiers condamnés à mort dont la sentence fut prononcée à Strasbourg le 23.1.1943 par le tribunal populaire du Reich, Volksgerichtshof, présidé par Roland Freisler. Il écrivit une émouvante lettre d’adieu à ses parents, puis fut décapité à la hache le 1.6.1943, à Stuttgart, Wurtemberg, en même temps qu’Adolphe Murbach ©, Auguste Sonntag et Eugène Boeglin ©. Leurs corps furent jetés dans une fosse commune, au Bergfriedhof de Heidelberg, Bade.

 

Strassburger Neueste Nachrichten du 28.1.1943; L’Humanité d’Alsace et de Lorraine des 28.1.1945, 4-5.2.1945, 4.4.1945, 3-4.6.1945 ; Heimat unterm Hakenkreuz, Schiltigheim, 1953, p. 166 ; n° spécial de L’Humanité d’Alsace et de Lorraine : Résistance, p. 37, 39, décembre 1960 ; Ch. Béné, L’Alsace dans les griffes nazies, t. IV, Raon-l’Etape, 1978, p. 36, 54, 56, 61 ; A. Irjud, Pas de grâce pour les traîtres, Saisons d’Alsace, n° 121, 1993, p. 25 (portrait) ; L. Tinelli, L’Alsace résistante, 2002, p. 114 ; M.-L. Goergen (dir.), Cheminots et militants, un siècle de syndicalisme ferroviaire, Paris, 2003, p. 85.

Léon Strauss (2004)