Homme d’Église qui a tenu un rôle de premier plan dans la vie religieuse et l’administration du diocèse. Chanoine titulaire (1833) puis doyen du chapitre (★ Wintzenheim, Haut-Rhin, 26.5.1792 † Strasbourg 7.6.1866).
Fils de François Joseph Birgy, médecin-chirurgien et de Madeleine Schmitt. Après de rapides et brillantes études au collège de Colmar et au grand Séminaire de Strasbourg (1810-1815), trop jeune pour être ordonné, il est nommé professeur au petit Séminaire (1813) avant d’être ordonné (1815). En 1818, il est chargé de mettre sur pied le petit Séminaire de La Chapelle-sous-Rougemont, où il est à la fois professeur, directeur, intendant et curé de la paroisse. La maladie l’en éloigne en 1826. En 1827, il devient le secrétaire particulier de Mgr. Le Pappe de Trévern, prélat d’Ancien Régime, septuagénaire, nommé évêque de Strasbourg. Avec loyauté et un grand dévouement il épouse les convictions de son évêque, et dans cette période bouillonnante d’idées, au milieu des conflits de tendances qui traversent la pensée religieuse et politique, le secrétaire défend avec énergie les positions de son évêque affaibli par le grand âge. Après l’arrivée de Mgr Raess, dont il avait combattu la candidature, il fut chargé, comme économe du grand Séminaire (1846 à 1865) de la tâche ingrate et difficile de défendre, comme trésorier, les intérêts matériels du diocèse. Membre du conseil épiscopal (1834-1864), son esprit pénétrant et droit, son tact lui valurent d’être chargé des missions délicates dans la vie religieuse, il s’en acquitta avec habileté et discrétion à la satisfaction de tous. Il s’éteignit le 7.6.1866 entouré d’une grande considération, dans le diocèse et au-delà.
Revue Catholique de l’Alsace, août 1866, Ordo (Strasbourg) 1865 p. 135 ; O. Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. 21.
Alfred Birgy (1983)