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BILLING Jules Luc

Directeur diocésain des œuvres sociales et charitables (★ Wuenheim, Haut-Rhin, 12.10.1905 † Strasbourg 28.1.1973, enterré à Wuenheim le 1.2.1973).

Fils de Xavier Billing et de Philippine Hosenlopp. Après avoir fait ses études secondaires au collège de Zillisheim, Haut-Rhin, il entra au grand Séminaire de Strasbourg pour suivre les cours de théologie à l’Université et se destiner à la prêtrise. Il y acquit le grade de licencié en théologie et en droit canon. Ordonné prêtre le 19.4.1930, il fut autorisé à continuer ses études pendant un an à Paris. De 1931-1932, il remplit les fonctions de vicaire à la paroisse Saint-Louis à Strasbourg. De 1932 à 1933, il suivit les cours de l’Institut des sciences sociales et politiques à Lille. De retour à Strasbourg, il fut nommé directeur diocésain des Oeuvres sociales en 1933. Il remplit en même temps les fonctions de délégué épiscopal de plusieurs congrégations religieuses, notamment des sœurs du T.S. Sauveur, des Petites Sœurs de l’Assomption et des frères de la Charité. Il fut aussi aumônier et conseiller spirituel de « l’Unioniste » à partir de 1935. En 1936 il devint professeur au grand Séminaire. Pendant l’évacuation de Strasbourg (1939-40) il résida à Périgueux, où il avait créé un sécrétariat social, ouvert le foyer Sainte-Odile pour les employées alsaciennes et le foyer Don Bosco pour les jeunes gens. Il organisa des émissions radiophoniques dominicales pour les réfugiés. Après son retour à Strasbourg, en automne 1940, il s’occupa de questions pastorales et remplit les fonctions d’aumônier au Kuppelhof.

 

En 1946 l’évêque le nomma chanoine honoraire de la cathédrale. Il prit de multiples initiatives dans le domaine de la charité pour faire face aux besoins grandissants des vieillards, de l’enfance inadaptée, des prisonniers et des malades ; il mena une action importante en tant que membre du bureau de l’Union nationale des œuvres privées, sanitaires et sociales ; fut un excellent agent de liaison avec les pouvoirs publics ; veilla scrupuleusement au respect de la législation dans les maisons religieuses ; créa les « Semaines d’études », ensemble de conférences doctrinales et professionnelles, qui réunissaient chaque année 200 à 250 religieuses ; fut également à l’origine de l’ouverture de l’école de cadres d’infirmières de Strasbourg, rue Saint-Léon. Sa dernière grande œuvre fut la réalisation en 1968 de la maison de retraite « Caritas » à Koenigshoffen. En plus de nombreux articles consacrés aux problèmes sociaux, Billing publia : Sonntagsgedanken für stille Stunden im Herrgottswinkel, 1941 et Die Heiligen der Diözese Strassburg, 1956. Tombé malade en automne 1972, il se retira à Koenigshoffen. Il eut de nombreuses distinctions religieuses et civiles : chevalier de la Santé publique (1950) ; chevalier de ia Légion d’honneur (1955) ; prélat de sa Sainteté (1958) ; officier de la Santé publique (1960), protonotaire apostolique (1965).

Almanach de Sainte-Odile, 1974 p. 142 ; Partage aux amis. Supplément de « À la suite du maître », juin 1973, N° 7 ; Nouvel Alsacien, 7.5.1955 et 30.1.1973 ; L’Ami du Peuple, 4.7.1965.

François Joseph Fuchs (1983)