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BIGORIE de LASCHAMPS (de) François

Magistrat (C) (★ Lubersac, Corrèze 24.2.1815 † Moncontour, Côtes-du-Nord 27.1.1885).

Fils de Geoffroy Bigorie de Laschamps et de Louise-Suzanne-Mizida Dutheillet de la Motte. ∞ I ? ; ∞ II Eugénie Marie Reine Gabrielle Audibert. Après ses études de droit, il entra au barreau de Limoges après avoir établi son domicile dans la ville voisine de Saint-Yrieix-le-Perche, puis devint successivement procureur à Bellac (1850) et Draguignan (1851), où il se signala par sa rigueur face à l’insurrection des républicains, avocat général à Rennes et Angers. Installé comme procureur à Rouen et procureur général à Bastia en 1860, puis à la cour impériale de Colmar en 1861, il y devint « l’un des personnages-clés du système bonapartiste en Alsace » (F. Igersheim). Nommé premier président de la cour le 21.2.1865, il fut expulsé le 7.12.1870 par les autorités allemandes et révoqué le 28.1.1871 par le gouvernement républicain et ne parvint pas à obtenir sa réintégration. Il se retira chez sa belle-mère à Moncontour. Bigorie de Laschamps était commandeur de la Légion d’honneur et grand-officier de l’ordre royal du lion de Zaehringen de Bade. Son fils Aubin-François devint substitut du procureur impérial en 1866, puis conseiller à la cour d’appel de Colmar à la fin du Second Empire. Quant à son gendre Jules Monmont, il fut procureur de la République avant de se retrouver simple avocat à Beaune. Bigorie de Laschamps a publié : Du jury en matière criminelle, Colmar, 1863.

 

Archives départementales du Bas-Rhin, Fonds Zorn de Bulach, correspondance Bigorie de Laschamps. ; état-civil de Colmar et de Moncontour ; F. Igersheim, L’Alsace des notables 1870-1914, Strasbourg, 1981, p. 237 ; M. Richard, « La cour d’appel de Colmar sous le Second Empire », Revue d’Alsace, 108, 1982, p. 133-155.

Jean-Marie Schmitt (1983)