Avocat, député communiste. (★ Petit Calais, Gironde, 21.7.1882 † Paris 16.11.1968).
Elu député de la Seine sur la liste socialiste en 1919, il se prononça pour le parti communiste au Congrès de Tours : Il fut réélu sous cette étiquette en 1924 et en 1928. Au nom du Secours rouge international, il défendit les autonomistes au procès de Colmar (1928), de même que Marcel Fourrier ©. Après le procès, il prit la parole dans plusieurs meetings dans les principales villes d’Alsace. À la Chambre, il intervint dans le débat sur l’invalidation de Ricklin © et de Rossé ©. En 1929, il défendit Roos © au procès de Besançon, malgré l’opposition du parti communiste. Son parti ne le présenta plus comme candidat aux élections législatives de 1932 : Berthon quitta alors le P.C.F. Il fut encore, sans succès, candidat socialiste indépendant aux élections de 1932 et de 1936. Il fut de nouveau l’avocat de Ch. Roos devant le tribunal militaire de Nancy en octobre 1939 et l’assista lors de son exécution, le 8.2.1940. À la fin de l’Occupation, le gouvernement de Vichy le nomma conseiller municipal de Paris (1943-1944).
Der Komplott-Prozess von Colmar, Colmar, 1928 ; K.-H. Rothenberger, Die e.-l. Heimat- und Autonomiebewegung […], Bern, 1975, p. 162, 167 ; P. Zind, Elsass-Lothringen, [..], Paris, 1979, p. 670 ; Le congrès de Tours, édition critique, Paris, 1980, p. 808 ; Maitron, t. 19, p. 75-77 ; – Portrait : Der Kompiott-Prozess, p. 217.
Léon Strauss (1983)