Compositeur, directeur de l’École nationale de Musique de Mulhouse, (C) (★ Dinsheim 14.5.1907 † Mulhouse 25.3.1972).
∞ Suzanne Stappen, professeur de chant et d’art lyrique au Conservatoire de Mulhouse. Deux enfants : une fille, Suzanne Saintout (artiste) et un fils, Jean (ingénieur). Brillantes études musicales au Conservatoire de Strasbourg, puis au Conservatoire National Supérieur de Paris. Étudia le violoncelle avec Jules Lœb et Gérard Hekking, la musique de chambre avec Capet et Roger Ducasse. Travailla la composition avec René Guillou (grand prix de Rome) et la direction d’orchestre avec Pierre Monteux. Engagé comme violoncelle solo à l’Opéra de Monte-Carlo. Dirigea de nombreux concerts à Paris (Colonne, palais de Chaillot, Festival franco-américain). En 1948 fut nommé directeur du Conservatoire National de Musique de Mulhouse. En 1955, invité par le gouvernement américain, il fit un voyage d’études aux États-Unis, où il donna des conférences sur l’influence du jazz dans la musique européenne. À la suite de ce voyage il publia un essai musicologique : Grandeurs et misères de la musique et du jazz. Délégué régional du ministre des Affaires culturelles pour la musique. Obtint le premier prix de violoncelle au Conservatoire National (1928), reçut le prix de Poésie de l’Alsace Littéraire (président du jury : Paul Valéry) en 1931, Officier des palmes académiques.
Chants lunaires pour chant et orchestre ; Chants frivoles, Poèmes rimbaldiens ; Humoresques pour baryton et quatuor de saxophones ; Le bateau ivre poème symphonique pour choeurs et orchestre, (créé à Paris) ; Batra-City (ballet burlesque, créé à Mulhouse) ; Fantaisie concertante pour piano et orchestre (créé à Mulhouse en 1954), Sept jours à New-York (ballet créé à l’opéra de Monte-Carlo puis repris par l’Opéra Comique où il fait partie du répertoire) ; Un opéra fabuleux créé lors du Festival International de Metz en 1962 ; sa dernière œuvre Cantique des tropiques en hommage à Albert Schweitzer fut donnée en 1re audition à la Société des Concerts du Conservatoire à Paris en 1966, puis jouée à Bordeaux, Nice, Cannes, Metz, Mulhouse et Strasbourg.
« R. Bergmann, violoniste, poète et compositeur, » Vie en Alsace, 1938, p. 126-128 ; Saisons d’Alsace, 1, 1950 ; R. Muller, Anthologie des compositeurs de musique d’Alsace, Mulhouse, 1970, p. 14 ; R. Geng, « À la mémoire de Robert Bergmann », L’Alsace, 6.4.1974.
Raymond Oberlé (1983)