Née Yolande de Loïs-Chandieu, philanthrope, (★ Paris 22.5.1896 † Paris 6.6.1966).
Fille de Henri, marquis de Loïs-Chandieu, d’une famille française réfugiée en Suisse lors de la révocation de l’édit de Nantes, et d’Agnès de Pourtalès (Pr). ∞ déc. 1918 Maurice Bérard (Pr) (★ 1891). À la mort de sa mère, en 1930, elle hérita le château de la Robertsau à Strasbourg et y continua, dans un style plus simple et plus intime, les réunions littéraires, artistiques et politiques, organisées par sa mère depuis 1919, pour faire connaître l’Alsace et ses problèmes à la France et réciproquement. Ces rencontres s’y déroulaient en été et en automne, quand les Bérard quittaient Paris pour y séjourner. Au moment des accords de Munich (sept. 1938), ils fermèrent le château. Après la guerre, il ne fut plus possible de reprendre la tradition et Mme Bérard mit sa propriété à la disposition d’une association destinée à y héberger, sous le nom de Collège de l’Europe libre, les étudiants réfugiés des pays de l’Est, désireux de poursuivre leurs études en France. Son nom reste attaché à plusieurs autres œuvres d’entraide et de charité strasbourgeoises. Avant son mariage, elle avait collaboré comme infirmière à l’hôpital militaire de Saint-Amarin créé par sa mère.
« Chronique d’un château d’Alsace, la Robertsau », Saisons d’Alsace, 26, 1968, p. 219, 224-227, 241 ; souvenirs de l’hôpital de Saint-Amarin au musée de cette ville.
Christian Wolff (1983)