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BEHR Georges Henri

Médecin (★ Strasbourg 16.10.1708 † Strasbourg 9.5.1761)

Fils d’un chirurgien de Strasbourg, il y fit ses études et entreprit une pérégrination académique en Allemagne et en Hollande. Reçu docteur à Strasbourg, le 19.7.1731, après avoir soutenu une dissertation inaugurale, De pancreate ejus liquore, sous la présidence de J. Saltzmann, Behr acquit dans sa ville natale une grande notoriété. Il porta le titre d’archiâtre et de conseiller aulique du prince Joseph de Hohenlohe, de médecin ordinaire du prince Sangusko en Lithuanie et fut membre de l’Académie impériale des curieux de la Nature. Assesseur au Petit Sénat.

Auteur d’un traité de physiologie, Strasbourg, 1736, d’un Lexicon physico-chimico medicum reale, Strasbourg 1738, d’un ouvrage sur la matière médicale : Zwei Bücher von der Materia medica oder vollständige Beschreibung aller und jeder Artzney Mittel Sampt beygefügter volleingerichteter u. höchstnutzbarer Therapie, Strassburg 1748, d’un recueil d’observations rares, Augsburg, 1751 et 1756 ; il écrivit également divers ouvrages en vers. On lui doit notamment une pièce consacrée aux vertus des eaux de Petersthal : Das welsche Bad, Oder der Gesund-Bronnen zu Sanct-Petersthal, im Bistum Strassburg gelegen ; sammtdesselben wahrhaften Nutzen und Gebrauch. Mit poetischer Feder entworfen, Strassburg, 1756, réédité en 1780. Touchant l’ampélographie, il publia en 1753 un poème à la gloire des 38 variétés de raisins alors connus en Alsace : Christlich-moralische Herbstgedanken bey der Gott sey Dank so gut und reichlich ausgefallenen Weinlese in tiefster Dankbarkeit gegen seinen Schöpfer. Particulièrement intéressante est la pièce satirique sur l’état de la médecine de son temps : Die schwache Wissenschaft der heutigen Aertzte : Eine Satyre, poetisch entworfen, Strassburg, 1753. Il consacra également un opuscule à la description de la cathédrale, Strassburger Münster u. Thurn-Büchlein, 1744 et 1745, revu et augmenté plusieurs fois, qui connut plusieurs traductions françaises (1746, 1747, 1748, 1749, 1752, 1773). Au décès de son épouse Marie Christine Walther, survenu le 14.7.1739, il traduisit son éloge en vers, Strassburg, 1739.

G. C. Knod, Die alten Matrikel der Universität Strassburg, t. II, 1897, p. 157 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, 1909, I, p. 111 et 112 (Sources) ; Strasburger Neue Zeitung, 25.9.1920.

Théodore Vetter (1983)