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BÉCOURT Antoine-Joseph

Médecin (★ Thièvres, Pas-de-Calais, 21.4.1771 † Bavilliers 1.11.1850).

Après avoir été l’élève de Desault, de Dubois, de Pelletan à Paris, Bécourt s’engagea comme chirurgien militaire, devint élève à l’hôpital militaire de Colmar (6.6.1792), où il se lia d’amitié avec le médecin-chef Morel ; sous-aide à l’hôpital-ambulance de Wissembourg (28.9.1795) ; servit à l’armée de Rhin et Moselle comme chirurgien de 2e cl. (8.11.1796) ; il suivit durant 15 ans le 4e régiment de Dragons comme chirurgien-major dans les campagnes d’Allemagne et de Pologne et enfin en Espagne. Sa conduite héroïque à Eylau lui valut d’être décoré de la croix de la Légion d’honneur par l’empereur lui-même. Devant Cadix, une ophtalmie rebelle le contraignit à demander sa retraite en 1810. Ayant achevé ses études, lors de la paix d’Amiens, par un doctorat soutenu à Paris le 7.2.1805 (Essai sur l’usage médical du froid), il se fixa à Soultz et devint médecin en chef de la maison centrale d’Ensisheim ; lors de l’invasion de 1813, celle-ci sera transformée en hôpital pour les troupes alliées et Bécourt se distinguera encore par son humanité. En 1816, il fut nommé médecin des établissements de Wesserling et s’établit à Thann, dont il devint maire de 1832 à 1834. Excellent administrateur, il fut élu dans le conseil d’arrondissement, membre du Comité supérieur d’instruction primaire et inspecteur du travail des enfants dans les manufactures.

Discours prononcé sur la tombe du Docteur Bécourt à Bavilliers, le 4.11.1850. Gaz. méd. de Strasbourg, X, 11,1850, p. 321 -328 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, 1909, I, p. 108.

Théodore Vetter (1983)