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BECKH (BECK, BEKH, BEKKH) Johann Joseph

Ecrivain (Pl) (★ Strasbourg 29.3.1635 † probablement Eckernförde Holstein après 1692).

Fils de Cornelius, lieutenant, en garnison à Strasbourg et de Catharina (patronyme inconnu), ∞ 1675 à Eckernförde Margaretha Diekhöfin, fille d’un bourgeois d’Eckernförde. Admis au Gymnase de Strasbourg le 28.4.1645 et le 18.10.1655 à l’Université, où il étudia successivement les lettres, puis le droit. Ne paraît avoir obtenu ni le grade de licencié, ni celui de docteur. Mais commença à publier très tôt, Geistliche Eccho, Strasbourg, 1660. Sa vie ultérieure est très mal connue et ne peut être reconstituée qu’à l’aide des dédicaces et préfaces de ses œuvres. Beckh quitta Strasbourg vers 1660. Il vécut en Allemagne du Sud entre 1660 et 1664 avant d’apparaître à Dresde, où il composa la majeure partie de ses écrits (1665-1669). Ne parvint pas à y obtenir un emploi à la cour comme il le désirait, mais y fut couronné « poète lauréat» (1666). Se tourna alors vers le Nord et s’établit à Hambourg, puis Kiel, après avoir noué des relations avec Sophia Augusta d’Anhalt et le duc Christian Albrecht de Schleswig-Holstein. Vers 1671, fut chargé des fonctions de secrétaire à la ville d’Eckernförde et porta par la suite le titre de « notaire impérial ». Beckh ne saurait prétendre être classé parmi les auteurs de premier rang de l’époque baroque. Au théâtre, en poésie ou dans le genre alors florissant du roman pastoral, il ne fit pas preuve d’un talent vraiment original. Mais il sut choisir ses modèles (Zesen et les Jésuites), et les adapter au climat plus utilitariste de son temps. Volontiers moralisateur, soucieux de faire place au réalisme et de tempérer le merveilleux, bourgeois bien que longtemps en quête de protecteurs aristocratiques, il incarna assez bien, dans son statut éthique, poétique et social, écrivain de second rang, tel qu’on le rencontre en Allemagne après 1660.

Geistliche Eccho, Strassburg, MDCLX ; Dolor Germaniae, 1664 ; Germania Exultans, Strassburg, 1665 ; Erneuerte Chariclia, Dressden, 1666 ; Schauplatz des Gewissens, Dressden, 1666 ; Elbianische Florabella, Dressden, 1667 ; Die Wieder gefundene Liarta, Dressden, 1668, ibid. 1669 ; Wahlfart zum Berge Golgatha, Zerbst, 1668 ; Polinte oder die klägliche Hochzeit, Hamburg, 1669 ; Neu Jahrs Wuntsch, Kiel, 1670 ; Sichtbare Eitelkeit und unsichtbare Herrlichkeit, Hamburg, 1671 ; Beraubte Kron Oder/Traur = Zeilen, Kiel, 1683 ; Klag und Trost = Schrifft, Kiel, 1685 ; Der Berg verliert/Was Phœbus ziert, Kiel, 1689 ; Streit zwischen der Gerechtigkeit und der herztlichen Barmhertzigkeit Gottes über den gefallenen Menschen, Kiel, 1692 ; Trauergedicht, Kiel, 1692.

Beckh fit en outre allusion aux œuvres suivantes, non retrouvées :

a) Das Weinende Teutschland (identique à 2 ?)

b) Morgengedancken, oder eine rechte und heilsame Betrachtung und Zueignung aller und jeder Werckzeuge, welche bey dem Leiden Christi gebrauchet werden, in gebundener Rede (mentionné par Johannes Moller, Cimbria litterata, vol 2, p. 60, pour l’année 1666)

c) Politische Geschichts=Erklârung, oder ausserlesene Historien, worinn dem Lehrlinge der Politick die recht Art eine Historie nuetzlich zu lesen gewiesen wird (information donnée également par Moller ibid.)

Daniel Georg Morhof Schertz / Auff/ Die Hochzeit / Des Edien / Wol / = Ehrenvesten / und Wolgelahrten / Hn. Johan  Joseph / Beckhen / J.U.C. / Käserl. Edelgekrähnten Poeten / und Secretarii / Bey der Stad Eckernfärde / Mit der- / Grossehr = und Tugendreichen / Jungfer Margaretha Diekhäfin / KIEL / Gedruckt durch Joach. Neumann/A- cad. Buchdr. 1675.

G. Ellinger, « Johann Joseph Bekkh, Ein Beitrag zur Geschichte des deutschen Dramas im 17. Jahrhundert », Vierteljahrsschrift für Literaturgeschichte, 5, 1892, p. 337-374 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, 1909, I, p. 107 ; A. Hirsch, Bürgertum und Barock im deutschen Roman ; Ein Beitrag zur Entstehungsgeschichte des bürgerlichen Weltbildes, Köln-Graz, 1952 (passim) ; F. van Ingen, Johann Joseph Bekkhs « Elbianische Florabella 1667 » Gerhart Hoffmeister, (Hrsg), Europäische Tradition und deutscher Literaturbarock : Internationale Beiträge zum Problem der Überlieferung und Umgestaltung, Bern und München, 1973, p. 286-303.

Jean-Marie Valentin (1983)