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BECKER Philippe Auguste

Professeur d’université, romaniste, membre des académies des sciences de Hongrie, de Vienne et de Saxe (P) (★ Mulhouse 1.6.1862 † Leipzig 21.11.1947).

Fils de Jean Charles Auguste Becker (★ 1818 † 1901 ), © 1. Becker. ∞ à Strasbourg 8.9.1898 Charlotte Iltis (★ Klingenthal 5.4.1866 † Leipzig 25.10.1943), fille de Jean Iltis, pasteur luthérien, et de Marie Luise Henriette Gieseler, petite-fille de J.K.L. Gieseler (★ 1792 † 1854), professeur à l’Université de Göttingen, historien de l’Église. 4 enfants : Hans (★ Budapest 11.7.1900 † Caracas, Venezuela, 4.8.1943), professeur d’université, géologue, carrière à Leipzig, en Chine, au Venezuela; Henrik (★ Budapest 7.9.1902), professeur à l’Université d’Iéna, germaniste, publications de linguistique, de rhétorique, d’histoire de la littérature ; Élisabeth (★ Vienne 5.3.1906, † ?), directrice du diaconat de Dresde ; Martha Ellen (★ Vienne 10.4.1907). Études de théologie à l’Université de Neuchâtel, ensuite études de philologie romane, essentiellement française, à l’Université de Strasbourg, où elle fut enseignée avec éclat par Gustav Gröber, et à Paris, chez Gaston Paris et F. de Saussure. Carrière universitaire : Dissertation inaugurale soutenue à Strasbourg 16.6.1888 : Zur Geschichte der vers libres in der neutranzösischen Poesie. Thèse d’habilitation présentée à Fribourg 20.2.1890 : über den Ursprung der romanischen Versmasse, Strasbourg, 1890. Professeur extraordinaire de littérature française à l’Université de Budapest, septembre 1893, professeur ordinaire, mai 1896-1905. Professeur ordinaire à Vienne, septembre 1905-1917. Professeur de philologie romane à Leipzig, septembre 1917 ; mis à la retraite, emeritiert, juillet 1930. Nommé Ordentlicher Honorarprofessor par l’Université de Fribourg en Br., il y professa de 1931 à 1933. Établi à Leipzig en avril 1939, il reprit son enseignement de 1945 à 1947. Centres d’intérêt : la métrique française et romane, la littérature française du Moyen Age, tant lyrique qu’épique, ainsi que celle de la Renaissance ; à noter le penchant pour la littérature comparée (coéditeur de Zeitschrift für vergleichende, Literaturgeschichte). Avec G. Baist, Fribourg en Br., et Henri Schnéegans, il fit partie du premier groupe de romanistes du Sud-Ouest allemand, issu de l’école de Gröber, caractérisée par la mise en œuvre d’une masse de faits et l’attention accordée aux relations avec l’antiquité, le bas-latin, le latin médiéval. Pour H. Friedrich, Becker est un érudit positiviste, remarquable par son discernement et son sens critique, un chercheur infatigable, un découvreur efficace ; pour Elwert, un savant méticuleux à la sensibilité artistique très fine dont la thèse de 1890 ne fut pas moins novatrice que les recherches sur les légendes épiques médiévales qui, avant Bédier, ont réfuté la théorie de l’origine populaire.

Œuvres principales : J. Lemaire, Strassburg, 1893 ; Geschichte der spanischen Literatur, Strassburg, 1904 ; Grundriss der altfranzösischen Literatur. 1. Alteste Denkmäler. Nationale Heldendichtung, Heidelberg, 1907 ; Clément Marot, Leipzig, 1926. Zur romanischen Literaturgeschichte. Ausgewählte Studien und Aufsätze, München, 1967, aux p. 741-747 liste de 445 publications de Becker. Hauptfragen der Romanistik. Festschrift für Ph. A. Becker, Heidelberg, 1922, aux p. XI-XXIII liste de 342 publications. K. Mras, Almanach der Wiener Akademie der Wissenschaften, 99, 1950, p. 247-250 ; W. Th. Elwert, Neue deutsche Biographie I, (1953), p. 721 ; Brockhaus Enzyklopädie in 20 Bänden, 2, 1967, p. 440.

Théodore Lang (1983)