Pasteur, puis directeur de l’École Alsacienne, (Pl) (★ Oberseebach 8.7.1839 † Paris 18.7. 1936).
Fils de Jean (Johann) Beck, pasteur (1803-1867) et de Sophie Julie Roehrich (1813-1908). ∞ Marie Chevallier. Facultés de théologie de Strasbourg et Genève. Ordonné en 1862, vicaire à Colmar (1863), pasteur-administrateur à Muttersholz (1863-1867), Masevaux (1867-1872), puis 19.11.1863 pasteur à l’église française de Saint-Nicolas à Strasbourg (1872-1880). En conflit avec l’administration allemande, il quitta l’Alsace en 1880 et devint professeur à l’École Alsacienne, (agrégé d’allemand en 1881). Il succéda à F. Rieder comme directeur de l’École Alsacienne au début de l’année 1891 et demeura à ce poste jusqu’en 1922. Il s’intéressait d’ailleurs depuis longtemps aux problèmes d’éducation ; à Muttersholz, il créa avec le concours de l’instituteur un cours d’adultes ; il avait également fondé durant son ministère strasbourgeois un pensionnat de jeunes filles. Sous sa direction et grâce notamment à ses qualités de pédagogue, l’École connut une grande extension. Commandeur de la Légion d’honneur (1929).
Beck publia des manuels d’enseignement secondaire, entre autres : Cours élémentaire de langue allemande (collab. A. Bossert), 3e édition, 1905 ; Lectures pratiques allemandes, 1902 ; contribua également à la publication du recueil du Cinquantenaire de l’École Alsacienne, Paris, 1924. Il collabora aussi à la rédaction du journal intitulé, Le Progrès religieux.
Bulletin de la Société d’histoire du protestantisme français, 1936, p. 358-359 et 1975, p. 111-112 ; M.-J. Bopp, Die evangelischen Geistlichen in Elsass-Lothringen, 1959, n° 250, p. 46 ; Encyclopédie des Sciences relig., t. XIII, p. 15 ; Archives Nationales, Dossiers Légion d’honneur 160,61 ; – Portrait : Mes souvenirs, Paris, 1934.
André Encrevé (1983)