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BECK Franciscus Nicolaus Laurentius Paulus

Receveur des finances de Strasbourg (C, puis Pl). ★ Strasbourg 5.12.1705; † Hambourg 10.3.1778.

Fils d’un Hollandais de Harlem et d’une fille de Valentin Schents, surveillant des ponts à Strasbourg, ∞ La Haye 1733 la fille de Thomas Schlosser. Soldat en Hollande, puis apprenti commerçant, il revient à Strasbourg en 1738, où il devient responsable de la loterie pour pauvres qui permet la construction de la maison d’arrêt et de travail (Raspelhüs). Le préteur royal Klinglin le nomme en 1744 directeur de cette maison, favorise son élection comme échevin, lui confie l’administration de ses biens et en 1747 l’inspection de l’Umgeld. Mais tombé en disgrâce auprès de son patron, il est incarcéré sur ordre de celui-ci et condamné aux galères en mars 1749. Transféré à Marseille, il peut s’enfuir en août 1750, gagne la Hollande en 1751 et y fait paraître un Factum accusateur contre Klinglin répandu en plusieurs éditions et qui contribue fortement à la chute de ce dernier. Grâce à la protection du roi de Prusse Frédéric II, il obtient à Paris la révision de son procès et sa réhabilitation. Fixé à Hambourg à partir de 1765, il s’y convertit au luthéranisme et y publie un autre mémoire violemment anti-jésuite.

Auteur de : Factum ou exposition… des injustices… commises à Strasbourg par le Préteur royal Joseph Klinglin… contre… P. Beck…, Amsterdam, 1752 (voir le titre allemand et les autres éditions au t. II du Catalogue impr. des Alsatiques de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, 1912, p. 34) ; Lettre circulaire aux juges supérieurs de France, Amsterdam, 1753 ; Vorläufige Vertheidigung, Hamburg, 1773.

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, 1909, I, p. 108 ; Theodor Renaud, Paulus Beck und seine Schicksale, Strassburg, 1910 (donne de larges extraits des trois mémoires de Beck) et la bibliographie concernant © François-Joseph Klinglin. Portrait gravé sur cuivre en frontispice de sa Vorläufige Vertheidigung, 1773, reproduit dans Renaud.

Jean Rott (1983)