Prévôt impérial de Mulhouse (★ Colmar v. 1350 † Mulhouse après 1400).
Issu d’un lignage colmarien. Son parent, Philippe de Beblenheim, fut exilé pour avoir pris la tête du soulèvement des nobles contre le pouvoir municipal, en 1358. Bernard de Beblenheim se signala en arrêtant l’entourage du légat de Clément VII en Alsace en 1380. Excommunié par le pape d’Avignon, mais absous par Urbain VI le 19.6.1381, il reçut la charge de prévôt (Schultheis) de Mulhouse le 4.10 suivant. A ce titre, il fait saisir les biens des Bâlois à Fribourg en 1389. Son office de prévôt lui fut disputé par Frédéric de Hattstatt, qui le fait prisonnier la même année. Libéré peu après, il entra en conflit avec Guillaume de Masevaux qui le fit emprisonner au château de Jungholtz (1390). En 1391, le roi Wenceslas lui retira momentanément la prévôté. Investi en 1396 du fief castral de Schwartzenbourg, Bernard de Beblenheim s’opposa vigoureusement au grand bailli Thierry von der Weitenmühle. Son action permit d’empêcher l’annexion de Mulhouse et de faire rétablir les privilèges de la cité (1397-1398).
X. Mossmann, « Un fonctionnaire du Saint Empire sous le règne de Wenceslas, Bernard de Beblenheim », Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d’Alsace, X, 1885, p. 5-46 ; E. Meininger, Les prévôts impériaux de Mulhouse, Mulhouse, 1904 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, 1909,I, p. 104.
Georges Bischoff et Raymond Oberlé (1983)