Médecin militaire. Anatomiste et physiologiste (★ Amboise 2.8.1830 † Le Cannet 20.7.1921).
Ayant montré un goût trop prononcé pour les activités littéraires au début de ses études médicales, il fut envoyé par son père – fonctionnaire des contributions indirectes – à Montpellier, où il conquit le doctorat en 1856 (Thèse sur l’habitude en général). Il s’engagea dès lors, dans une double carrière. Il devint médecin militaire après un stage au Val-de-Grâce (médecin aide-major de 2e classe : 22.3.1857 ; aide-major de 1re classe : 28.5.1859) et reçut diverses affectations en Algérie et en métropole. Tout en poursuivant ses fonctions de médecin militaire jusqu’à sa mise hors-cadres en 1874, il se dirigea alors vers la carrière universitaire. En 1861, il devint répétiteur d’anatomie à l’École impériale du service de Santé militaire de Strasbourg et occupa ce poste jusqu’en 1870 (méd.-major de 1re classe). : 8.10.1870 ; hors cadres en 1874). En 1863, il fut nommé agrégé d’anatomie et de physiologie à la Faculté de médecine (thèse : Anatomie générale et physiologie du système lymphatique, Strasbourg, 1863, 96 p.) et en 1872, il sera titularisé comme professeur de physiologie à celle de Nancy. Ses recherces sur le système nerveux lui valurent la création en Sorbonne, l’année 1889, d’un laboratoire de psychologie physiologique, dont il fut le directeur à l’École pratique des Hautes-Études jusqu’à sa retraite anticipée en 1894. Après l’amélioration de son état, il poursuivit cependant une retraite active. Ses funérailles eurent lieu à Paris, le 20.7.1921. Il fut nommé officier de la Légion d’honneur. En collaboration avec son collègue Bouchard (agrégé d’anatomie à Strasbourg), il publia des Nouveaux éléments d’anatomie descriptive et d’embryologie qui connurent plusieurs rééditions et une traduction en espagnol. Ses Nouveaux éléments de physiologie refondue parurent en 1881, Paris, 2 vol.
Berger-Levrault, Annales des professeurs des académies et universités alsaciennes 1523-1871, Nancy, 1890, p. 13 ; Arnould, « Les sciences physiologiques et physico-chimiques », Ann. méd. de Nancy, n° spécial du centenaire, t. XIV, 30.8.1975, p. 89-90.
Théodore Vetter (1983)