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BAYEN Maurice

Recteur d’Académie (C) (★ Metz 4.12.1902 † Paris 20.4.1974). Fils de Nicolas Bayen et de Mme Entringer. ∞ en 1941 Melle Faillebing. Études au lycée Henri Poincaré. Reçu en 1921 à l’E.N.S. de la rue d’Ulm, section sciences, où il a Alfred Kastler ©  comme camarade de promotion. Agrégé de physique en 1925, il suit à Paris les cours d’art dramatique au Conservatoire. Cette passion pour le théâtre ne le quitta jamais. De 1928 à 1934, il enseigna la physique au lycée Galata-Saray à Istanbul. Il initia ses élèves au vol à voile et organisa avec le concours des jeunes qui l’entouraient, des représentations d’Œdipe, Andromaque, Orphée de Cocteau, Knock de Jules Romains ainsi que d’autres pièces. De retour en France, il enseigna au lycée Faidherbe à Lille, où il fut le chef des éclaireurs du lycée avec qui il monta des pièces de théâtre, puis dans la région parisienne. Il prépara sa thèse de doctorat ; Sur les indices de réfraction dans l’ultraviolet. Mobilisé en 1939 comme lieutenant d’artillerie, fait prisonnier, il est transféré après le 16 mai 1940 à l’Oflag IV-D en Silésie. Il y fonda une université et fait représenter Knock et Œdipe-Roi. Deux tentatives d’évasion, l’une manquée en septembre 1941, l’autre réussie en octobre, le ramenèrent après des émotions racontées dans Passage de lignes, au lycée de Grenoble. Il passa sa thèse et se maria. Il partit en 1946, accompagné de sa jeune femme, médecin, réorganiser l’enseignement en Indochine pendant 4 ans. Rappelé en France en 1950, il fut nommé recteur de l’Académie de Clermont-Ferrand avant d’être choisi par Gaston Berger comme directeur-adjoint, pour les Sciences, au ministère. En 1960, il fut appelé à la direction du Palais de la Découverte, où il initia la jeunesse à la réalité vivante des sciences et des techniques. En 1964 le ministre Christian Fouchet le nomma recteur de l’Académie de Strasbourg où il succéda au grand bâtisseur qu’a été le recteur © Angelloz. En accord avec les doyens des facultés, les structures d’accueil pour la jeunesse sont développées à Strasbourg, à Metz et à Mulhouse. En 1968, « lorsqu’il dut gouverner ce bateau ivre que fut alors l’Université, on retrouve chez lui son sens profond de l’humain » (A. Kastler). En mars 1970, il quitta Strasbourg pour le ministère où il fut chargé de réorganiser l’histoire de l’Education. Il prit sa retraite en novembre 1973.

Passage de lignes (avec deux copains Popol et Antilope) N.R.F. 1946 ; Histoire des universités, Que sais-je, 1971 ; Discours de rentrée solennelle, Fasc. 1964-67 ; Notice  d’Alfred Kastler : Annuaire 1975 p. 90-94 de l’Ass. amic. des anciens élèves de l’École Normale Supérieure (45, rue d’Ulm, Paris).

Georges Livet (1983)