Avocat et homme de lettres, (I) (★ Rennes 9.4.1910.
Fils de Joseph Baumann, professeur de lettres, et de Jeanne Rottembourg ; neveu du général Albert Baumann ©. ∞ I 1943 à Marseille Jeannine Kahn (I) ; divorcé en 1963 à Paris. ∞ II 6.6.1969 à Strasbourg Colette Bogner (C). 1 fils et 1 fille du premier lit. Études primaires à Rennes et études secondaires au lycée Fustel de Coulanges de Strasbourg, où son père, issu d’une vieille famille israélite de Mutzig, enseignait le latin et le français au lendemain de la première guerre mondiale après avoir été professeur d’allemand à Rennes avant la guerre. Études supérieures à la faculté de Droit de Strasbourg. Licencié en droit et diplômé d’études supérieures d’économie politique. Parallèlement à ses études, L. Baumann a pratiqué le tennis de haut niveau (champion d’Alsace en 1935-1936). Avocat au barreau de Strasbourg de 1931 à 1984 et bâtonnier de l’ordre des avocats de Strasbourg de 1976 à 1978. Il a publié ses premières œuvres littéraires à partir de 1975 alors qu’il exerçait encore et, depuis, il n’a cessé de faire paraître des chansons, élégies, fables et quatrains dans la tradition classique. L. Baumann, devenu membre de la Société des Gens de Lettres, s’est vu décerner, entre 1980 et 2000 vingt-trois prix littéraires dont ceux de lauréat de l’Académie Française, médaille d’argent, pour ses Fables d’aujourd’hui, en 1986, de lauréat de l’ouvrage Le rendez-vous de Samarcande, en 1996, ainsi que le « Bretzel d’Or de la Poésie » décerné par l’Institut des Arts et Traditions populaires d’Alsace, à Strasbourg, en 1987. Président-fondateur de l’Académie des Marches de l’Est. Membre associé de trois académies régionales, président honoraire, président ou vice-président de douze associations culturelles, sociales régionales ou locales. Chevalier de la Légion d’honneur ; commandeur de l’ordre national du Mérite et des Palmes académiques ; officier de l’ordre des Arts et Lettres et nombreuses autres distinctions.
Publications en vers: Par monts et par mots, 1975 ; Miroirs qui rêvent, 1976 ; Les chatons de saule, 1978 ; Le coffret de santal, 1979 ; Fables d’aujourd’hui et poèmes animaliers, 1981 ; Disque : Fables d’aujourd’hui et poèmes animaliers, 1981 ; Souvenirs du temps qui vient, 1984 ; Entrelacs, 1986 ; Le chasseur de papillons, 1987 ; Brûlures du silence, 1989 ; Lève-toi vieux soleil, 1990 ; Les tréteaux sont dressés, 1991 ; Les caractères de A à Z- de l’Avare au Zélé, 1994 ; Le rendez-vous de Samarcande, 1995 ; Luminance, 1998 ; Juridic Park, 2000 ; Les trois éléments en 156 fables, 2000 ; ouvrages à paraître : Olympe et ses Légendes ; Éventail de 83 caractères – de l’Aimable au Zélé ; Cendre de l’aube (cent quarante-six poèmes élégiaques) ; Vitrail ; Quadrige – Pour mille et quelques quatrains; Thalassa (poèmes et fables).
Rolf Werl (2004)
BAUMANN Lucien Emile (complément)
Pour l’ensemble de son œuvre, l’Académie des Marches de l’Est lui a attribué en 2009 son prix de littérature. En 2010, pour son centenaire, une exposition lui avait été consacrée à la médiathèque André-Malraux à Strasbourg.
A Niederhaslach, il avait eu droit au privilège rare d’habiter une rue portant son nom : la rue du Bâtonnier-Baumann.
Il s’est éteint le 10 septembre 2012, à son domicile de Niederhaslach, à l’âge de 102 ans.
Dernières Nouvelles d’Alsace, 12.09.2012, « Homme de loi et de lettres, Lucien Baumann s’est éteint ».
Gabrielle Claerr Stamm (octobre 2014)