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BARTHOLDI Jacques-Frédéric

Homme d’affaires, (Pl) (★ Colmar 30.1.1763 † Paris 1.11.1844).

Fils de Gilles François Bartholdi, pharmacien et conseiller au Magistrat de Colmar, et de Marie Ursule Sonntag. ∞ Landau 23.10.1787 Catherine-Élisabeth Soehnée, fille de Jean-Michel Soehnée, négociant à Paris et manufacturier à Munster (puis également censeur de la Banque de France), et de Suzanne Élisabeth Stahl. Après avoir effectué son apprentissage dans le commerce, B. se spécialisa dans le grand commerce des toiles imprimées et fut successivement associé d’Achille Weis & Cie à La Rochelle, puis de Weis & Emmerth à Bordeaux. En 1797, il prit la direction de la maison de négoce parisienne de la puissante firme Soehnée l’Aîné & Cie, propriétaire de la manufacture d’indiennes de Munster et rattachée au grand groupe helvétique Pourtalès & Cie. Juge au tribunal de Commerce de Paris (1810). Après la reprise de Sœhnée l’Aîné & Cie par Hartmann & Fils en 1818, il s’établit comme banquier à Paris, rue de Richelieu. Sa carrière de financier culmina, lorsqu’il obtint, en 1827, le poste de président de la Compagnie royale d’assurances générales. Membre fondateur (1819) de la Compagnie Générale d’Assurances contre l’incendie. Il déploya également une grande activité dans le domaine religieux, notamment en tant que membre du Consistoire luthérien de Paris (1808-1844), co-fondateur de la Société des Missions évangéliques de Paris (1822) et vice-président de la Société biblique protestante de Paris (1837). Chevalier de la Légion d’Honneur (1837). Sa fille, Marie-Élisabeth (1788-1858) ∞ I le baron Frédéric-Sigismond de © Berckheim, lieutenant général des armées du roi et député du Haut-Rhin, ∞ II le marquis Adolphe de Boubers, maître des requêtes au Conseil d’État, puis secrétaire général du ministère des Finances. Quant à son fils Jean-Frédéric (1794-1839), homme d’affaires, il obtint lui-même le titre de baron et épousa la comtesse Walther.

P. Romane-Musculus, « Généalogie Bartholdi », Annuaire de la Société d’histoire et d’archéologie de Colmar, 1979 ; M. Richard, « Les membres laïques du Consistoire luthérien de Paris (1808-1848) », Bulletin de la Société d’histoire du protestantisme français, 1981, p. 633-634.

Jean-Marie Schmitt (1983)