Indianiste (Pl) (★ Strasbourg 22. 3. 1834 † Paris 15. 4. 1916).
Fils d’Étienne Barth (C) commis-négociant, puis de 1847 à 1867 caissier du canal du Rhône au Rhin et de Marie Wilhelmine Stœber (Pl). Études à Strasbourg: bachelier ès lettres (1852) et ès sciences (1853), licencié ès lettres (1856). Professeur de logique et de rhétorique au collège de Bouxwiller de 1857 à 1861. Il commença alors à étudier le sanskrit. Une surdité croissante l’obligea à quitter l’enseignement. En 1871 il quitta Strasbourg pour Genève, puis (1877) pour Paris. Il publia en 1879 Les Religions de l’Inde (Paris), et en 1885 avec A. Bergaigne les Inscriptions sanscrites recueillies au Cambodge (Paris). Le premier de ces ouvrages et de très nombreux comptes rendus et notes diverses portant sur les religions et la civilisation de l’Inde et publiés dans une demi-douzaine de revues spécialisées furent réunis sous le titre Quarante ans d’indianisme. Œuvres d’Auguste Barth, recueillies à l’occasion de son 80e anniversaire (Paris, 5 vol., 1914-1927). Fut membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et membre ou correspondant d’une dizaine d’autres académies ou sociétés savantes d’autant de pays différents. Les indianistes de notre temps le tiennent eux aussi en haute estime et considèrent son étude sur les religions de l’Inde comme un ouvrage de base.
Journal Asiatique, XI » série, tome VIII n° 1 (juillet-août 1916) p. 185-187; Dictionnaire de biographie française V, 1949-51, c. 645-646.
Marc Hug (1983)