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BARON (d’AUTIGNY) François

Préteur royal de Strasbourg de 1769 à 1781, issu d’une famille champenoise à vocation administrative. Son père est cité comme commissaire ordonnateur de Joinville, Haute-Marne ; la famille a pris le nom du village voisin d’Autigny. Neveu de François Marie Gayot ©, commissaire des guerres et préteur royal de Strasbourg (1763-1768), son prédécesseur, et cousin de Félix Louis G. ©, préteur royal éphémère (1769), avec lequel il avait fait ses études de droit, chez Boeder © (1749). Son action fut multiple et appréciée du Magistrat après la grande crise de 1752 : lutte contre la disette (1770), maintien des privilèges des corporations face aux projets de réforme de Turgot, réception du corps du maréchal de Saxe © au Temple-Neuf d’abord, à l’église Saint-Thomas ensuite (mausolée de Pigalle, 1777). L’époque fut marquée par le séjour de Goethe à Strasbourg (1770), le passage de la dauphine Marie-Antoinette (1770), les premiers souffles du Sturm und Drang et la parution du Burgerfreund. En 1781, B. se retira, vendit sa maison (5 rue des Veaux) au Magistrat, qui y installa à demeure le prétorat. B. fut souvent désigné à tort comme baron d’Autigny.

 

Lehr, L’Alsace noble, 1870, III, p. 341 ; I. Streitberger, Der königliche Prätor von Strassburg 1685-1789. Freie Stadt im absoluten Staat, Wiesbaden, 1961, p. 205-206 ; H. Dubled, « L’activité littéraire en Alsace aux XVIIe et XVIIIe siècles », Les lettres en Alsace, publ. de la Société Savante d’Alsace, VIII, Strasbourg, 1962, p. 209-237 ; G. Livet, Institutions, traditions, sociétés ; G. Livet et F. Rapp, Histoire de Strasbourg des origines à nos jours, III, Strasbourg, 1981, p. 296-298 ; M. Thomann, Ibidem, p. 451-454 ; J. Keller, Le théosophe alsacien Frédéric-Rodolphe Saltzmann et les milieux spirituels de son temps, thèse, Strasbourg, 1984, p. 241.

† Georges Livet (2004)