Vétérinaire et résistant, (C) (★ Mulhouse 4.10. 1904, † Dabo, 24.9.1961).
Fils d’Adolphe Bareiss, ingénieur des Ponts et Chaussées et de Célestine Friedrich. ∞ 1930 à Mulhouse, Marthe Wurfel. Études de vétérinaire à Alfort, 1928-1930. Vétérinaire à Ferrette 1930-35, inspecteur vétérinaire (Olida) 1935-39. Démobilisé après la défaite de 1940, accepta en janvier 1941 de revenir en Alsace pour organiser la résistance à l’oppression nazie en Alsace. Inspecteur vétérinaire (Wissembourg, Mulhouse), janv. 1941-juin 1942. Les groupements de résistance qu’il structura dans la région luttaient contre la germanisation, collectant par un travail d’équipe des renseignements militaires, politiques et économiques au profit des Alliés, hébergeant des prisonniers de guerre évadés d’Allemagne et facilitant leur passage en France. Arrêté lors du démantèlement de son réseau par la Gestapo en avril-juin 1942, comdamné à mort avec 12 de ses camarades le 13.3.1943, par le Tribunal de guerre du Reich, sa peine fut commuée en travaux forcés par Hitler à la suite de diverses interventions françaises, notamment du Maréchal Pétain. Revint en mai 1945 des prisons allemandes (Kehl, Bruchsal, Zwickau) ; fut nommé lieutenant-colonel au titre de la Résistance ; officier de la Légion d’honneur en 1957.
R. Heitz, « À mort », souvenirs, 1946, p. 15-98 ; E. Mey, Le drame de l’Alsace, Paris, 1949, p. 70-79 ; Ch. Béné, L’Alsace dans les griffes nazies, Raon-l’Étape, 1975, t. III, p. 195-255 et p. 284-361 ; F. L’Huillier, La libération de l’Alsace, Paris, 1975, p. 39-43 ; F.-G. Dreyfus, Histoire de l’Alsace, Paris, 1979, p. 355-356.
Louis Schmitt (1983)