Chirurgien (C) (★ Sainte-Florine, Auvergne, 11.9.1764 † Belfort 7.12.1848).
Fils de Mathieu-Toussaint Bardy, d’une ancienne famille bourgeoise d’Auvergne, dont l’un des membres fut au XVIIe s. valet de chambre de la reine Marie-Thérèse, épouse de Louis XIV, et de Madeleine Denier. ∞ Belfort 16.8.1794 Hélène Ventrillon, fille de Gaspard Ventrillon, ancien avocat au conseil Souverain d’Alsace, d’une famille originaire de Salins en Franche-Comté. Apprentissage de la chirurgie à Brioude (1781-1784). Poursuite des études à Paris où il fut admis en 1791 comme élève à l’École Pratique, puis nommé chirurgien-élève interne de l’Hôpital général de Paris et reçut en 1792 un certificat couronnant ses stages dans les maisons de la Pitié et de Bicêtre. Chirurgien en second dans le service de santé des Armées, affecté aux ambulances de l’armée du Rhin (1792) et à l’hôpital militaire de Belfort (1793), il devint médecin major de cet établissement en 1794. Il réorganisa les services hospitaliers de Belfort et de Haute-Alsace, luttant contre les épidémies et les mauvaises conditions d’hospitalisation. Nomination au poste de chirurgien de l’hôpital civil de Belfort (1801). Fin de ses études médicales avec le titre de docteur, accordé le 28.11.1803, par l’École spéciale de médecine de Strasbourg. Il installa, en 1806, dans l’ancien couvent des Capucins un hôpital militaire dont il aura la charge jusqu’en 1832. Conseiller municipal de sa ville (1830), médecin de la prison de Belfort (1839). Il est l’auteur de quelques articles publiés dans le journal de médecine et de chirurgie.
Bulletin de la Société belfortaine d’émulation, n° 12, 1893, p. 42-55 ; H. Bardy, Mathieu Bardy, docteur en chirurgie (1764-1848), – portrait ; Dictionnaire de biographie française V, 1949-51, c 425.
Jean Mansotte (1983)
