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BAMBERGER Édouard Adrien

Député (I) (★ Strasbourg 25.9.1825 d. Paris 15e 8.7.1910.

Fils de Wolfgang Bamberger, teneur de livres de commerce, et de Julie Ernestine Lehmann. ∞ Mathilde Cécile Terquem. Études de médecine à Strasbourg, docteur (1849), puis interne des hôpitaux. Il fut également aide de botanique à la faculté de Médecine. Après plusieurs échecs à l’agrégation, il s’établit à Metz en 1858. Vice-président du Cercle messin de la Ligue de l’enseignement, il fit à l’hôtel de ville de Metz de nombreuses conférences à partir de 1867, collabora au Courrier de la Moselle et fut ainsi l’un des animateurs de l’opposition à l’Empire qui aboutit au succès du « non » au plébiscite du 8.5.1870 dans le chef-lieu de la Moselle. Élu le 2.8.1871 représentant de la Moselle à l’Assemblée nationale sur la liste gambettiste. A Bordeaux, il fut à l’origine du vote qui confirmait la déchéance de l’Empire. Avec l’ensemble des élus des départements annexés, il donna sa démission le 1.3.1871. Mais, à l’appel de Thiers, il revint occuper son siège le 21.3.1871 à Versailles au titre de la Meurthe-et-Moselle. Il déposa la proposition tendant à la publication des décisions de la commission d’enquête sur la capitulation des places forte pendant la guerre de 1870-1871. Sa démarche visait en priorité le maréchal Bazaine qui fut, par la suite, mis en jugement. Inscrit au groupe de la Gauche républicaine, il soutint Thiers jusqu’à son renversement en novembre 1873 puis s’opposa à Mac-Mahon et au régime de l’Ordre moral. Lors des élections de 1876 et 1877 il fut élu député à Neuilly-sur-Seine, Seine, et siégea parmi les républicains modérés. Battu en 1881 par un radical, Bamberger devint sous-bibliothécaire, puis bibliothécaire (1887) au Museum d’Histoire naturelle. Franc-maçon, initié par la loge « Les Amis de la Vérité » de Metz en 1869, il fut l’un des fondateurs de la loge « Alsace-Lorraine » de Paris (1872). Il fut également membre du Cercle républicain de la Seine. 

Essai sur la phlébite spontanée non puerpérale, thèse de médecine, Strasbourg, 1849 ; De l’étiologie et de sa valeur en médecine pratique, thèse de médecine, agrégation, Strasbourg, 1849 ; Des dyscrasies, thèse de médecine, agrégation, Strasbourg, 1853 ; Des maladies dites spécifiques, thèse de médecine, agrégation, Strasbourg, 1857 ; La société de consommation de Metz, Metz, 1868 ; Rapport fait au nom de la Commission chargée d’examiner la proposition de loi de M. Pelletan, tendant à mettre aux frais de la nation les funérailles de M. Kuss, ancien maire de Strasbourg et représentant du département du Bas-Rhin, Versailles, 1872 ; « Les Libres-penseurs », La Chaîne d’Union, journal maçonnique, n° 8, juillet 1873 ; Le travail des enfants dans les manufactures, 1873-1874 ; Le socialisme en Russie, s.d.

Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, édition 1880 ; A. Scheurer-Kestner, Les représentants de l’Alsace-Lorraine à I’Assemblée Nationale de Bordeaux, Paris, 1887; DPF-Robert et Cou, n° I, p. 147; DPF Jolly, II, p. 444-445 ; Larousse mensuel, 1910, p. 789 ; H. Salomon, Édouard Bamberger (1825-1910), un Alsacien et une famille lorraine du XIXe siècle, Paris, s.d. ; Dictionnaire de biographie française, V, 1951, p. 46-47 ; R. Roth, La Lorraine annexée (1870-1918), Nancy, 1976, p. 32, 187, 190; M. Gaudart de Soulages, H. Lamont, Dictionnaire des Francs-Maçons francais, Paris, 1995, p. 104 ; A. Schweitz, « Les parlementaires de la Seine sous la IIIe République, II », Dictionnaire biographique, Paris, 2001, p. 39.

Léon Strauss (2004)