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BAEUMLIN François-Joseph

 

Homme de loi, député et manufacturier, (C) (★ Thann 18.4.1761 † Colmar 21.2.1834).

Fils de François-Joseph Baeumlin, homme de loi, et de Marie-Madeleine Collet. ∞ 16 Vendémaire an V (7.9. 1796) à Thann, Anne-Marie Zimmermann (1775-1840), fille de François-Joseph Zimmermann, maître de poste à Aspach-le-Bas. Après des études de droit à Strasbourg, Baeumlin fut nommé avocat au Conseil Souverain d’Alsace en 1785. Fixé à Thann, il fut choisi en mars 1788 par le prince-abbé de Murbach pour assurer l’intérim des fonctions de bailli de Saint-Amarin, en remplacement du titulaire, Aloïse de Clebsattel, en voyage dans le Midi. Ayant pris le parti de la municipalité révolutionnaire de sa ville natale, il obtint le poste de commandant en second de la garde nationale de Thann, où il participa à la fondation de la Société des Amis de la Constitution. Auparavant, il entra au directoire du district de Belfort (1790). Élu député du Haut-Rhin à l’Assemblée législative le 5.9.1791, il revint à Thann à la fin de son mandat et fut arrêté comme fédéraliste avec d’autres notables de la ville. Relâché après Thermidor, il devint successivement secrétaire général du district de Delémont, le 15 Pluviôse an II  (3.2.1794), adjoint au substitut de l’agent national du district de Belfort, le 26 Brumaire an III, (16.11.1794), puis juge de paix du canton de Thann en 1796. Après la réorganisation judiciaire, Baeumlin se fixa à Colmar, en qualité d’avocat à la cour impériale puis royale. Ayant renoncé au barreau en 1826, il fut appelé à sièger au conseil de préfecture et fut nommé chevalier de la Légion d’honneur (1827) ; il est signalé comme un bon royaliste dans les rapports de l’époque. Entre-temps, il s’affirma également comme homme d’affaires. En 1817, il devint co-fondateur d’une importante filature de coton à Issenheim sous la raison Zimmermann Frères & Bæumlin, en association avec ses cousins Jean-Thiébaut et François-Joseph-Aloïse Zimmermann. L’année suivante, il créa en compagnie de quelques autres manufacturiers alsaciens la Société départementale d’assurances mutuelles, la deuxième du genre en France après celle de Paris fondée en 1817. En 1826, il se retira des affaires et quitta ses fonctions publiques pour des raisons de santé.

M. Véron-Réville, Histoire de la Révolution française dans le département du Haut-Rhin, 1789-1795, Paris-Colmar, 1865, p. 272 ; De Neyremand, « Le barreau de Colmar sous l’ancien et le nouveau régime », Revue Alsacienne, 1881 ; X. Mossmann, Biographies alsaciennes, 2e série, Strasbourg, 1902 ; Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, Rixheim, t. 1, 1909I, p. 76-77 ; F.-J. Heitz, Deux registres de délibération du barreau de Colmar, 1712-1870, s. I., 1932, p. 234-236 ; Dictionnaire de biographie française, IV (1948) p. 1178 ; J. Baumann, « Les efforts de Thann au début de la Révolution pour devenir chef-lieu de district », Annuaire de la Société d’histoire des régions de Thann-Guebwiller, II, 1951-52, p. 130 151 ; P. Leuilliot, L’Alsace au début du XIXe siècle, t. II, Paris, 1959, p. 244, n. 391 ; – Portrait par Guérin

Jean-Marie Schmitt (1983)