Mathématicien et recteur, (C) (★ Strasbourg 27.9.1855 † Paris 27.9.1930).
Fils de teinturier ∞ Amélie Bertrand, fille du conservateur du musée de Saint-Germain-en-Laye. Collège Saint-Arbogast, petit séminaire, lycée impérial de Strasbourg (1869-1870). Mathématiques spéciales au lycée de Nancy avec Henri Poincaré (1872-1873). École Normale supérieure (1873-1876). Agrégé. Docteur ès-sciences. Chargé de cours de mécanique rationnelle à Dijon (1879-1881). Professeur à la faculté des Sciences de Paris (1888-1920). Recteur de l’Académie de Paris (1920-1925) : en cette qualité, commença l’édification de la Cité universitaire et fut l’un des délégués de la France auprès de l’Institut international de coopération intellectuelle. Son œuvre mathématique est considérable et lui valut en 1889 le second prix au concours ouvert par le roi de Suède Oscar. Il rencontra tous les mathématiciens d’Europe. L’un des plus représentatifs parmi les notables alsaciens de la diaspora parisienne ; frère de Charles Appel ©. Il était animé de sentiments patriotiques et anti-allemands qu’il exprima en particulier en 1914 en ses qualités de président de l’Académie des Sciences, de l’Institut de France et du Secours national, ainsi que dans Souvenirs d’un Alsacien, 1923.
A publié de nombreux travaux scientifiques énumérés dans ses Notices dressées à l’appui de sa candidature à l’Institut en 1884, 1886 et 1892 ainsi que dans le Dictionnaire de biographie française. Sur les problèmes pédagogiques, il a publié notamment : L’enseignement supérieur des sciences, 1905 ; Éducation et enseignement, 1924 ; « L’Université de Strasbourg », Marches de France, 1919, p. 1107-1109.
Léon Strauss (1982)
