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ANTHÈS (d’) Jean Henri

Maître de forges et pionnier de l’industrie métallurgique en Alsace, (Pr), puis (C) (★ Weinheim, Palatinat, 2.1.1670 † Oberbruck 11.11.1733).

Fils de Philippe Michel Anthès, directeur des forges de Belfort, et de Marie Claudine Dormois. ∞ 15.9.1698 à Oberbruck Marie Catherine Sitter (1678-1751). Fils d’un bourgmestre et négociant de Weinheim, Philippe Michel Anthès (1640-1708) s’établit à Giromagny, puis à Mulhouse. Il était maître de forges, cofermier des mines d’argent, admodiateur de la ferme des biens du duc de Mazarin en Alsace et gérait la ferme du sel en Alsace. Jean-Henri, ayant abjuré le calvinisme, devint fermier des forges d’Oberbruck et des mines de fer de la vallée de Masevaux en 1696. En 1719, il entra dans la compagnie fermière des domaines, mines et forges du comté de Belfort, reprit le haut-fourneau de Florimont, les forges de Grandvillars et la tréfilerie de Morvillars, puis créa à Wegscheid une fabrique de fer blanc, érigée en manufacture royale l’année suivante. Il devint également fermier des mines du Ban de la Roche et des forges de Rothau en 1724, puis fonda en 1730 à Klingenthal la manufacture royale d’armes blanches d’Alsace, en association avec le baron François-Joseph de Mackau, stettmeister de Strasbourg. Ayant acquis les seigneuries de Blotzheim et Brinckheim en Haute-Alsace ainsi que celles de Villecomte et Vernot en Bourgogne, il fut anobli en décembre 1730.

 

Jean-Marie Schmitt (1982)

Sources :

Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l’Alsace, I, p. 48-49 ; - portrait : reproduit dans A. Gasser, Livre d’or de la ville de Soultz en Haute-Alsace, Soultz-Gray, 1909 (original conservé dans la famille).